Et une de plus ! Une victoire supplémentaire pour la bande à Fabien Gilot qui n’en finit plus d’impressionner. Rendez-vous compte, cela fait maintenant quatre années que le relais 4x100 m nage libre français n’a plus été battu. Une éternité à l’échelle de la natation mondiale. Pourtant, les Bleus avaient choisi d’innover aux championnats d’Europe de Londres en confiant le premier 100 mètres à William Meynard (49’’57) et le dernier à Clément Mignon (48’’01, départ lancé). Mais comme toujours ces dernières années, les quatre mousquetaires tricolores n’ont laissé à personne le soin de se hisser sur la première marche du podium (en 3’13’’48). Rencontre avec les deux tauliers du relais londonien : Fabien Gilot (48’’26, départ lancé) et Florent Manaudou (47’’64, départ lancé).
Florent, as-tu eu le temps de regarder ton chrono ?
Florent : Oui, on m’a dit : 47’’64 ! Ce n’est pas extraordinaire, mais compte-tenu de la période de travail, c’est satisfaisant. En revanche, je suis très content de ma prise de relais alors que d’ordinaire je peine dans cet exercice.
Et toi, Fabien, quel bilan tires-tu de ton relais ?
Fabien : Comme toujours, ça fait mal (il sourit)… Ce matin, ça allait encore, mais ce soir, avec l’accumulation, j’ai vraiment eu mal. Malgré tout, je suis très heureux de conserver ce titre ! On ne s’était pas mis de pression particulière, mais nous sommes des compétiteurs, on n’aime pas finir deuxième, alors nous avons tout mis en œuvre pour gagner.
On a presque eu le sentiment que cette victoire était dénuée d’émotions. Qu’avez-vous ressenti à l’arrivée ?
Fabien : Une vraie satisfaction ! Après, je sais qu’il y a six nageurs dans ce relais alors rien n’est fait pour Rio. On verra qui est en forme aux Jeux.
Florent : Chacun a fait son travail. Après, quand on gagne, ça paraît simple, mais il y a du boulot derrière, une stratégie ! On savait, par exemple, que si Clément (Mignon) était au contact dans le dernier 100 mètres, ça devrait bien se passer. Ce qui compte, c’est de continuer à apprendre. Toutes ces informations vont servir au relais dans la perspective des Jeux de Rio.
Quatre ans d’invincibilité, c’est exceptionnel !
Florent : Oui, mais il faut rester humble. On sait comment gagner cette course, mais cela ne doit pas nous empêcher de continuer à travailler et à nous améliorer.
Fabien : Cela ne nous garantit rien à Rio. C’est vrai que désormais nous disposons d’un savoir-faire, mais on peut tout à fait se retrouver au pied du podium cet été.
Comment s’est fait le choix des relayeurs ?
Fabien : Nous avons évalué nos qualités, puis celles de nos adversaires et nous avons composé le relais le plus à même de l’emporter.
Fabien, qu’as-tu dit à tes coéquipiers avant de disputer cette finale ?
Fabien : Comme d’habitude : les petits mots individuels, le mot collectif… Sur cette finale, nous avons vraiment essayé d’être le plus compétent possible pour gagner le titre, mais aussi de prendre le temps d’innover pour trouver de nouveaux axes en prévision des Jeux.
Recueilli à Londres par A. C.