Lara Grangeon n’a pas ménagé ses efforts pendants les championnats de France d'Angers en petit bassin en enchaînant pas moins de 12 courses. Et pas des moindres, la Néo-Calédonienne remportant au passage les titres des 800 et 1 500 m nage libre, du 200 m papillon, du 200 m dos et du 200 m 4 nages. Un programme copieux concocté avec son entraîneur Damien Cattin-Vidal pour préparer la saison d’eau libre et en particulier l’épreuve du 10 km des Jeux olympiques pour laquelle elle est déjà qualifiée.
Tu sais combien tu as nagé d’épreuves et de courses pendant ces quatre jours ?
Sept épreuves et à peu près 11 courses, c’est ça ?
Non 12 !
Tu vois, je suis investie dans ce que je fais (rires)...
(KMSP/Stéphane Kempinaire).
Plus sérieusement, tu avais besoin de nager, beaucoup et en compétition ?
Damien (Cattin-Vidal, son entraîneur à Rouen) voulait que je sorte de ma zone de confort. C’est pour ça que j’ai fait le 200, le 400 (libre). Je crois que mon dernier 200 en petit bain, c’était euh… il y a très très longtemps. Pourtant Richard (Martinez qui était son entraîneur quand elle était à Font-Romeu, ndlr) voulait que j’en fasse, mais bon… Je sais que pour l’eau libre, il faut que j’arrive à être dans le dur. Etre capable d’aller vite dans le dur. C’est ça qui est important.
Quel bilan tires-tu de ces championnats ?
Ben, déjà cinq titres ça fait toujours plaisir !
Tu t’attendais à une telle moisson ?
Quand je prends le départ, c‘est toujours pour gagner. La petite déception de ces championnats ce serait le 1 500 m. J’espérais faire un petit mieux chronométriquement (16’00’’98). Mais du coup, je sais qu’il y a encore du travail. C’est ce qui anime. C’est de se dire qu’il y a des choses qui sont perfectibles ; ça donne envie de travailler encore plus dur.
(KMSP/Stéphane Kempinaire).
Malgré ces bons résultats, toujours pas d’objectif bassin cette saison ?
Non ! Cette année aux JO, le bassin est avant l’eau libre et depuis 2017, ma priorité c’est l’eau libre. Le bassin me sert à travailler pour l’eau libre. Je veux bien faire en bassin, mais pour que ça me serve pour l’eau libre.
Quel va être ton programme dans les semaines et les mois qui arrivent ?
Après la trêve, on part en stage en Afrique du Sud. Il y en a d’autres de prévu, en altitude, à Font-Romeu et en Sierra Nevada, avec beaucoup de kilomètres au programme. Niveau compétition il y aura une coupe du monde à Doha en février, une autre en Israël en mars et les Seychelles au mois de mai. On se demande bien pourquoi je choisis l’eau libre, non (rires) ?
Et dans l’immédiat ?
Je vais passer quelques jours chez mon grand-père, dans les Landes. Il y aura foie gras, magret et chocolat. Mes petits pêchés mignons (rires)...
Recueilli à Angers par Jean-Pierre Chafes