Quatrième du 100 m nage libre en 50’’49 dans le sillage de son partenaire d'entraînement Jérémy Stravius, de Mehdy Metella et d'Alexandre Derache, Maxime Grousset a une fois encore démontré qu’il avait désormais toute sa place parmi les cadors du sprint tricolore. Un statut qu’il entend, à présent, faire fructifier et confirmer en mai prochain à l’occasion des championnats de France de Saint-Raphaël, qualificatifs pour les Euro de Glasgow (août 2018).
Maxime, comment analyses-tu ton aller-retour ?
Tout est positif ! Je n’avais encore jamais réalisé pareille performance à cette période de l’année, donc je suis forcément content de cette course. J’aurais évidemment faire mieux que quatrième, mais ça reste très convaincant !
Est-ce une manière de confirmer ta montée en puissance au sein de la famille très fermée des sprinters tricolores ?
Je ne sais pas si je fais partie de la famille, mais je commence à les côtoyer de plus en plus souvent. C’est le début on va dire (sourire)… Pour le moment, je continue d’apprendre à chaque couse, tant physiquement que tactiquement. Beaucoup de choses sont en train de se mettre en place. Chaque meeting me permet de valider des acquis.
En est-il de même aux entraînements à Amiens que tu partages avec l’expérimenté Jérémy Stravius ?
C’est sûr qu’il m’apprend beaucoup dans de nombreux domaines. Aujourd’hui (hier, samedi 3 février), il a encore démontré qu’il était le patron. Il s’est imposé à l’expérience.
As-tu le sentiment d’être en passe de change de statut ?
Oui et non, disons que je ne m’en préoccupe pas vraiment. Je fais ce que j’ai à faire sans me poser trop de questions. De toute façon, j’ai envie d’être là, avec les meilleurs, donc je ne me prends pas la tête à ce sujet. Je n’oublie pas non plus que c’est le résultat d’un gros travail à l’entraînement. Je récolte les fruits de mon investissement.
(KMSP/Stéphane Kempinaire)
Penses-tu déjà aux championnats de France de Saint-Raphaël ?
C’est vrai que ça se rapproche, c’est sûr que ce sera un gros rendez-vous, mais il est encore un peu tôt pour avoir ça en tête. Ce qui est sûr, c’est que j’aurais de grosses ambitions sur 50 et 100 m nage libre, mes deux courses.
Quand tu parles « d’ambitions » à quoi songes-tu ?
Je pense qu’il est possible d’intégrer le relais 4x100 m nage libre pour les championnats d’Europe de Glasgow, et puis j’aimerais me qualifier en individuel sur 50 m nage libre.
Avec les Jeux de Tokyo en arrière-plan ?
Oui, c’est mon rêve depuis que je suis enfant et que j’ai commencé à suivre le sport à la télévision. C’est le rêve de tous les sportifs de haut niveau ! Il y a six mois, c’était encore abstrait, mais depuis quelques mois, j’y crois vraiment, mais sans pression. De toute façon, je me mets rarement la pression dans la vie. Et puis, je sais que dans deux ans, j’aurais davantage d’expérience.
As-tu conscience de t’inscrire dans la longue tradition du sprint tricolore ?
Je ne sais pas trop (il sourit). Ce n’est pas facile de répondre à pareille question… Oui, je sais tout ce que mes aînés ont réalisé. J’espère juste leur succéder et faire aussi bien qu’eux…
Recueilli à Nice par A. C.