L’annonce était attendue et la décision inéluctable. Pour la première fois de l’histoire, les Jeux olympiques sont reportés en temps de paix. En raison de la pandémie de coronavirus qui sévit dans le monde entier, les JO de Tokyo se tiendront en 2021, certainement au printemps ou a l’été. Un choix globalement salué par les acteurs du monde du sport, à commencer par les sportifs, nombreux à réclamer un report ces derniers jours.
Une décision saluée par les athlètes
Dimanche 22 mars, Thomas Bach, le président du Comité International Olympique (CIO) annonçait qu’un report des Jeux olympiques de Tokyo était à l’étude et qu’une décision serait prise dans les quatre semaines. Il aura finalement fallu deux jours au CIO et au gouvernement japonais pour trouver un terrain d’entente et annoncer la nouvelle tant attendue par l’ensemble des acteurs du sport. Les Jeux olympiques de Tokyo 2020, qui garderont cette appellation, auront lieu en 2021. Deux périodes sont encore à l’étude - le printemps ou l’été 2021 - et le calendrier devrait être fixé dans le mois à venir. Une décision saluée par de nombreux athlètes dans les médias et sur les réseaux sociaux. Globalement, le message était le suivant: « une nouvelle année mais les mêmes objectifs ». Soulagés par cette décision, les sportifs du monde entier peuvent désormais se projeter sur leur rêve olympique. « Je pense que c'est la bonne décision qui a été prise par le CIO et tous les intervenants au Japon » a confié Florent Manaudou à nos confrères de L’Équipe. « C'est bien pour le sport mondial et, surtout, pour la santé de tous. C'était le mieux à faire pour tous les sportifs et pour la planète. » Un avis partagé par de nombreux sportifs français qui avaient tendance à perdre de l’influx nerveux en raison de l’incertitude qui pesait sur la suite de la saison sportive. « Depuis quelques jours, nous les nageurs, on était inquiet au sujet de l'équité sur la préparation car on était confinés chez nous alors qu'à l'étranger, beaucoup de nos adversaires continuaient à s’entraîner » explique Marc-Antoine Olivier. « Maintenant, on est fixé et c'est le plus important. » Pour la Niçoise Charlotte Bonnet, qui réclamait ce report depuis quelques jours, « c’est un gros soulagement parce que cette incertitude était difficile à vivre. On n’a pas à attendre quatre semaines comme c’était annoncé. Ce report, c’est la meilleure chose qui pouvait arriver. » Concernant la date, la triple championne d’Europe est également satisfaite que l’année 2021 ait été privilégiée. « Un an, c’est parfait. On va rester confiné encore un moment et on n’aura pas accès aux piscines tout de suite. »
Photo: KMSP/Stéphane Kempinaire
Des questions subsistent
Mais si cette décision a été bien accueillie, des questions subsistent chez les athlètes du monde entier. Quelle sera la date exacte ? Quand auront lieu les Tournois de Qualification Olympique pour les sportifs qui n’ont pas encore décroché leur sésame ? Ceux qui ont obtenu leur qualification en 2019 vont-ils devoir de nouveau passer par des épreuves de sélections ? Pour le moment, le flou est encore important. « Reste à savoir si ceux qui étaient déjà qualifiés, comme moi, vont devoir rejouer leur place ou pas? » se questionne Marc-Antoine Olivier. « Ou si on va en rajouter ? Il reste encore beaucoup de questions à éclaircir mais on a déjà eu la réponse principale et on sait où on va. » Pour Marie Annequin, capitaine de l’équipe de France de natation artistique, l’avenir est également incertain. Si elle avait décidé de poursuivre jusqu’à Tokyo en raison de la modification des règles de sélections en natation artistique, à 28 ans, elle ne sait pas si elle poursuivra jusqu’en 2021. « Si le TQO est en 2020 et que nous savons si nous sommes qualifiées ou non, la décision sera facile à prendre. En revanche, si les qualifications ont lieu l’année prochaine, ça risque d’être difficile pour moi. Je ne suis pas sûre d’être prête à repartir sur une année aussi exigeante. » Maintenant que la réponse principale a été apportée, les autres devraient suivre dans les prochaines semaines, une fois que les fédérations nationales et internationales auront pu discuter des différents calendriers.
Photo: FFN/Philippe Pongenty
J. C.