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En 1’56’’10, Yohann Ndoye Brouard a subtilisé le record de France du 200 m dos détenu par Benjamin Stasiulis et a décroché par la même occasion sa deuxième qualification du week-end pour les Jeux olympiques de Tokyo. Et l’élève de Michel Chrétien ne semble toujours pas réaliser la portée de ses performances du week-end. 

Tu es parti assez vite sur la première partie de course. Était-ce la stratégie ?

Je n’avais pas de stratégie. J’étais mort après mon 100 m d’hier. Je me suis reposé un peu, ce matin je ne me suis pas employé et je passe tout juste en finale. C’était le but, je souhaitais entrer dans cette finale avec le septième ou le huitième temps parce qu’à Saint-Raphaël j’ai un peu fait la course pour tout le monde en partant vite. Cette fois, j’étais à la ligne une et personne ne me voyait. À la fin j’ai vu que j’étais devant, ça m’a fait du bien et j’ai fini très fort. 

As-tu abordé ce 200 m dos avec moins de pression que le 100 m d’hier ?

L’approche n’était pas du tout la même. Je suis arrivé vraiment détendu, ça faisait un moment que je n’avais pas connu ça. Je me suis fait plaisir alors que ça fait mal un 200 m dos. Je suis ravi d’avoir pu nager cette course sans forcément penser au temps. 

Avais-tu envisagé une qualification olympique sur ce 200 m dos ? 

Ce n’était pas prévu. Mon entraîneur aime bien le 200 m dos. L’ancien recordman de France (Benjamin Stasiulis) était entraîné par Michel au moment de son record. Il pense que j’ai davantage une nage de 200 que de 100 m et je devais donc être plus fort sur cette distance. Personnellement je me sentais plus fort au 100 m, finalement ce n’est que du bonheur. 

On te sens surpris.

J’ai gagné six secondes entre ce matin et cet après-midi donc forcément je suis surpris. Ce matin, j’ai eu du mal et je me suis arraché à la fin pour passer en finale A. 

As-tu eu le temps de réaliser hier soir que tu étais bel et bien qualifié pour les JO de Tokyo ?

Je ne réalise pas. J’ai l’impression d’être dans un rêve et que je vais me réveiller une heure avant la finale en sueur en me demandant pourquoi j’ai fait un tel rêve. Mais je me suis réveillé ce matin et j’allais bien à Tokyo et je l’ai confirmé une nouvelle fois ce soir. 

Recueilli à Marseille par J. C.

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