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Auteure d’un excellent match et de neuf arrêts sur dix-sept tirs cadrés des Japonaises, la gardienne de l’équipe de France, Lou Counil a grandement contribué à la victoire des Bleues ce matin (9-8). Une victoire importante qui leur permet de poursuivre leur route dans les phases finales de ces Mondiaux et de jouer un match de barrages face au deuxième du groupe D, samedi 22 juillet à 22h.

On imagine qu’il y a beaucoup de satisfaction à l’issue de ce match.

C’est toujours plus agréable d’arriver comme ça en zone mixte après une victoire, qu’après nos deux grosses défaites (rires).

Tu as également réalisé un très grand match avec beaucoup d’arrêts. Avais-tu analysé les Japonaises à la vidéo ?

J’avais révisé à la vidéo et j’ai bien analysé les tirs des Japonaises. Je savais qu’elles croisaient beaucoup leurs tirs et qu’elles shootaient très rapidement.

Qu’est-ce qui a fait la différence ce matin ?

Ce n’est pas le même adversaire non plus que la Hongrie ou les Pays-Bas, mais nous étions vraiment focalisées sur cette rencontre face au Japon. Face aux Pays-Bas, nous étions un peu inhibées, puis nous avons essayé de nous lâcher contre la Hongrie. Et ce matin, nous étions vraiment prêtes. Les Japonaises nous avaient battus 20-10 en tournoi de préparation, et même si nous n’avions pas tout dévoilé, nous savions qu’aujourd’hui il était primordial de l’emporter pour intégrer le Top 12.

N’y avait-il justement pas trop de pression avant de débuter cette rencontre ?

C’est ça le haut niveau. Il faut être prêt le jour J et le moment donné. Pendant la préparation, nous nous sommes levées tôt parce que ce match était à 9h30 et que nous devions être alertes et prêtes physiquement à cette heure-ci. Nous nous sommes mises dans les meilleures conditions pour être en forme ce matin dès le début de la partie.

Estelle Millot a marqué quatre buts face au Japon, le total le plus élevé de la rencontre (Photo: DeepBlueMedia)

Que penses-tu de ce groupe rajeuni avec également un nouvel entraîneur ?

Ce groupe se connait quand même depuis longtemps, mais nous avons changé d’entraîneur, ce qui créé forcément une nouvelle dynamique. Nous avons beaucoup mis l’accent sur le physique pendant la préparation et, personnellement, ça m’a vraiment aidé à revenir au plus haut niveau. Il est important de continuer dans cette voie-là, parce qu’on voit que face aux grosses équipes, c’est ce qui nous manque.

Cette victoire vous permet de viser un meilleur classement qu’il y a deux ans.

Grâce à cette victoire, nous serons mieux classées qu’à Kazan, il y a deux ans (14ème) et je pense même que ce sera notre meilleur classement depuis bien longtemps (Dans une configuration à seize équipes, les Bleues n’ont jamais fait mieux que 14ème. Dans un championnat à douze équipes, elles avaient pris la neuvième place à Rome en 1994). Sur le chemin de Tokyo, c’est forcément encourageant.

Comment allez-vous aborder le prochain match ?

Il va vite falloir se reconcentrer et ne plus penser à cette victoire. Nous nous étions projetées uniquement jusqu’à ce match du Japon, donc nous allons voir désormais les consignes que nous donnent Florian pour la suite de la compétition.

Recueilli à Budapest par J. C.

L’avis de Florian Bruzzo, l’entraîneur de l’équipe de France féminine : "Je suis vraiment très content pour elles. C’est toujours un objectif de gagner les matches. Cet été, nous voulions réaliser un audit du water-polo féminin. C’est super que nous ayons gagné parce que ça valide nos sept semaines de préparation. Elles se sont entraînées dur et elles ont été très courageuses pendant la préparation. Grâce à cette victoire, nous avons la possibilité de jouer un nouveau match de haut niveau et c’est très important. Il faut que ce soit un été référence. Je ne m’arrête pas à un match. Ça leur montre que nous pouvons changer des joueuses mais qu’en continuant à bien travailler et à être sérieux, nous pouvons obtenir des résultats."

JAPON – FRANCE: 8-9 (3-3, 0-3, 3-1, 2-2)

France : Counil, Millot (4), Bachelier, Sacre Aurore, Guillet (1), Mahieu (2), Valverde, Battu, Sacre Adeline, Deschampt, Barbieux (1), Daule (1), Derenty.

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