Finalement, nous réussissons à la joindre par téléphone. On s'attendait à la sentir nerveuse, mais non, il n'en est rien. A dire vrai, Malia est aux anges. « Sauter en parachute, c’est vraiment dingue », confie-t-elle, « je n'ai eu aucune hésitation lorsque Marie-Claude Feydeau, Présidente de la Fédération Française de Parachute, m'a proposée d’être marraine de la journée du 30 août organisée lors du Rassemblement Féminin de la FFP à l’aérodrome de Lille Bondues. L'ambiance était très conviviale et à aucun moment je n'ai eu peur car la préparation et l’encadrement sont très précis. » Il faut dire qu'un saut ne relève pas de l’improvisation. Avant de monter dans le Cesna « les gestes sont expliqués, effectués : la position des mains et des jambes, la tête », détaille la médaillée olympique. Une précision d’horloger avec un enchaînement plus stricte que la natation. L'erreur n’a pas sa place, ni la distraction. Le moindre caillou dans les rouages peut partir en vrille ! « En fait ton mental prend le dessus, ton objectif, c’est de réussir, tu grimpes dans le Cesna, tu t’installes, on monte en altitude, ton tour de saut arrive très vite, tu te lances, tu es à quatre mille mètres d’altitude, ton parachute s’ouvre, c’est très court mais la sensation est extraordinaire. » A tel point que Mallia promet d’effectuer d’autres sauts !
Anne-Elisabeth Liebmann
Crédits photos : Vincent Houbart & Phoebus Communication