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Il s’est emparé de la tête de la course à une centaine de mètres de l’arrivée et ne l’a plus lâchée ! C’est en patron que le Nordiste de 21 ans Marc-Antoine Olivier (qui s'entraîne sous la houlette de Philippe Lucas à Narbonne, ndlr), déjà médaillé de bronze aux Jeux Olympiques de Rio l’année dernière sur 10 km, s’est imposé sur le 5 km des championnats du monde de Budapest. Une épreuve d’ouverture remportée en 54’31’’40 devant l’Italien Mario Sanzullo (54’32’’10) et le Britannique Timothy Shuttleworth (54’42’’10).

Quel est ton sentiment à l’issue de ce titre mondial ?

Honnêtement, je ne réalise pas du tout ! La course a été tellement difficile. Et puis, il me reste une épreuve individuelle sur 10 km (mardi 18 juillet) et une course par équipe, donc je vais mettre de côté cette médaille et me concentrer sur la récupération pour continuer de performer.

Tu as été intraitable sur la gestion de course. On a presque le sentiment que tout s’est déroulé comme tu l’avais prévu. Est-ce le cas ?

Je m’entraîne toute l’année pour réaliser ce genre de performance. Ce n’était donc pas une surprise d’être devant, mais je ne pensais pas tenir sur un tel rythme jusqu’au bout. J’ai voulu partir à 3 km, mais je n’ai pas réussi à m’extraire du peloton. Après, j’ai accéléré dans le final et, cette fois, j’ai réussi à tenir (sourire)...

​Marc-Antoine Olivier, champion du monde du 5 km (KMSP/Stéphane Kempinaire).

Qu’as-tu éprouvé en touchant la plaque à l’arrivée ?

C’est mon premier titre chez les séniors, c’est énorme, mais en même temps, je ne réalise pas parce que la fin a été tellement difficile… J’avais peur que l’Italien (Mario Sanzullo) revienne dans le sprint final, alors je me suis retourné à plusieurs reprises ou je jetais des coups d’œil sur les écrans géants pour savoir où il se situait exactement.

Début juin, lors des championnats de France de Gravelines (1er-4 juin), tu nous confiais qu’il te manquait encore un peu de vitesse de pointe pour être vraiment performant sur 5 km. Il semblerait que ce déficit de vitesse ait été comblé.

Cette année, j’ai énormément progressé en bassin, avec notamment deux titres nationaux à la clé (sur 800 et 1 500 m nage libre aux championnats de France de Strasbourg, 23-28 mai, ndlr). Cela n’a fait qu’attiser mes ambitions internationales. Je viens de confirmer sur 5 km, mais il reste le 10 km, une course qui sera très difficile.

Recueilli par A. C. à Budapest

Marc-Antoine Olivier, champion du monde du 5 km (KMSP/Stéphane Kempinaire).

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