Aller au contenu principal

De passage à Paris le samedi 4 septembre à l’occasion de l’EDF Aqua Challenge organisé traditionnellement dans le bassin de la Villette par la Fédération Française de Natation et son partenaire EDF, Marc-Antoine Olivier, de retour d’une campagne fructueuse en Macédoine qui lui aura permis de renouer avec la victoire et de noyer sa déception olympique (sixième du 10 km de Tokyo alors qu’il visait le podium, ndlr), a pris le temps de répondre à nos questions tout en saluant ses nombreux supporters. Un bain de foule régénérant qui doit lui permettre de lancer la première des trois « petites » saisons qui le séparent désormais des Jeux de Paris en 2024.

Qu’est-ce que tu es venu chercher sur cette étape parisienne de l’EDF Aqua Challenge ?

L’idée, c’est vraiment de faire la promotion de ma discipline et de partager cette passion de la natation en milieu naturel avec les supporters tricolores qui nous encouragent au quotidien. C’est aussi grâce à eux que nous sommes boostés à l’heure des compétitions, comme cela a d’ailleurs été le cas pour moi en août dernier…

A Ohrid, en Macédoine, c’est bien ça ?

Oui, je voulais reprendre confiance après les Jeux de Tokyo et commencer à trouver des solutions pour qu’une déception comme celle que j’ai connu au Japon n’arrive plus (6e sur l’épreuve olympique, ndlr).

(Photo : FFN/Philipe Pongenty)

On imagine que ton été s’est révélé plus compliqué que prévu, non ?

J’ai eu trois jours très difficile à Tokyo, puis je suis rentré en France avant de filer rapidement en Macédoine pour disputer un 10 et un 25 km. A ce moment-là, j’ai réussi à zapper l’épreuve olympique de ma tête pour me focaliser sur ce que je souhaitais mettre en place pour aller de nouveau chercher des podiums internationaux.

La rupture est donc consommée avec Philippe Lucas ?

Je l’avais prévenu après les Euro de Budapest (mai 2021). Je lui ai dit que j’éprouvais le besoin de changer d’air et il a parfaitement compris. J’avais envie de travailler de nouvelles choses. Avec Philippe, nous avons énormément travaillé dans l’eau, mais peu ce qu’il y a autour. Désormais, je vais m’employer à progresser également dans ce domaine sans négliger le travail aquatique.

Où vas-tu t’entrainer, à présent ?

Je vais rejoindre Frédéric Vergnoux aux Canaries (Espagne). J’aurais préféré rester en France, mais il me semble important de faire bouger les lignes et de sortir de ma zone de confort.

(Photo : FFN/Philipe Pongenty)

De quelle manière le lien s’est-il établi avec Frédéric Vergnoux ?

Pour être franc, je ne le connaissais pas du tout avant de le rencontrer ! Après ma course à Tokyo, j’ai contacté Fred dans l’après-midi et on s’est donné rendez-vous au village olympique. Nous avons mangé ensemble et discuté pendant trois heures.

L’option américaine a donc fini par être écartée.

Oui, on m’a vite fait comprendre que les Etats-Unis ce ne serait pas simple pour des raisons sanitaires mais aussi parce qu’ils vont accueillir les Jeux très bientôt (Los Angeles 2028, ndlr). J’aurais eu l’entrainement mais sans plus alors que je cherche quelqu’un pour m’accompagner sur un projet à long terme, quelqu’un qui soit à fond avec moi. C’est ce que j’ai trouvé dans le projet de Fred ! En plus, je pars avec Océane (Cassignol, nageuse de l’équipe de France avec laquelle il partage sa vie, ndlr) et Fred a envie de renouer avec des athlètes tricolores qui visent un podium à Paris 2024.

(Photo : FFN/Philipe Pongenty)

Fred a la particularité d’axer ses séances autant sur le travail dans l’eau qu’à sec. Est-ce un élément qui a fait pencher la balance en sa faveur ?

Absolument ! Je suis performant dans l’eau, mais je ne suis pas du tout athlétique. Si tu m’emmènes marcher en montagne, je tiens vingt minutes avant de craquer. Je n’ai tellement pas travaillé mon physique ces dernières années que je le paie aujourd’hui. Je dois rattraper mon retard. Et puis nous serons aux Canaries, donc nous pourrons nager en milieu naturel, dans la mer notamment, ce qui me semble fondamental !

Auras-tu également besoin d’un travail psychologique pour évacuer définitivement la déception des Jeux nippons ?

J’ai déjà commencé à travailler avec une préparatrice mentale (Emilie Pelosse à l’Insep, ndlr). C’est absolument nécessaire ! J’étais tellement mal après ma course olympique. Je ne devais pas garder tous ces sentiments négatifs pour moi. J’en parle aussi avec ma famille et ma copine, mais cela va prendre du temps car je n’étais pas du tout prêt à faire ce résultat-là, surtout quand on sait ce que peut apporter une médaille olympique.

Qu’en est-il des épreuves de bassin ?

J’en nagerai sans doute moins que l’année dernière, mais c’est une discussion que je vais avoir avec Fred. Le plus important, ce sera d’être compétitif aux championnats du monde au Japon (mai 2022) et aux Euro de Rome (août 2022). C’est une grosse saison qui commence. Je tiens à bien la négocier pour lancer idéalement l’olympiade qui doit nous mener à Paris en 2024.

Recueilli à Paris par Adrien Cadot

Les résultats du samedi 4 septembre

5 km hommes : 1. Olivier (Dunkerque Natation) 57'42 ; 2. Clusman JB (Lille Metropole Natation) 57'45 ; 3. Verplaetse (AASS Natation 95) 57'53...

5 km femmes : 1. Cassignol (Montpellier Méditerranée Métropole UC Natation) 1h01'06 ; 2. Huguet (Lille Métropole Natation) 1h03'12 ; 3. Coccordano (Lille Métropole Natation) 1h05'54...

Relais 4x500 m : 1. HUGONENQ/JACKSON/UTILLE GRAND/ZINSMEISTER ; 2. COTTIN/VANDEVELDE/SNEP/DE LUMLEY ; 3. REUILLON/BAROUMES/VAUCHER/REY...

 

 

Partager la page