Cinquième d’un 5 km particulièrement relevé dans les eaux du Lupa Lake de Budapest dans le sillage de Wellbrock, Paltrinieri et Romanchuk, Marc-Antoine Olivier est conscient qu’il va devoir progresser en bassin pour prétendre de nouveau aux podiums en eau libre. Le nageur tricolore était malgré tout satisfait de retrouver le Top 5 mondial et se projette déjà sur le 10 km (mercredi 29 juin).
Que retiens-tu de ce 5 km ?
La hiérarchie du 1500 m nage libre a été respectée. Ce sont des nageurs qui réalisent moins de 14’40 sur cette distance. Ils sont partis vite dès le début. Je suis à 180 de pulsations du début à la fin. J’ai essayé de résister, mais quand is décident d’en remettre une couche, ça devient trop difficile. Avant de pouvoir être de nouveau performant en eau libre, je vais devoir m’améliorer en bassin. Ça nage tellement vite dès le début, qu’il faut s’habituer à un tel rythme et trouver des solutions. Il faut aussi relativiser, je prends la 5ème place et les quatre nageurs devant moi sont très rapides.
T’attendais-tu à un rythme aussi élevé dès le début ?
Je savais qu’ils allaient partir très vite. Ça a été difficile de se sortir du paquet. J’ai réussi à bien me placer en restant à l’arrière pour essayer de profiter des aspirations, mais ce n’était pas suffisant pour prétendre au podium.
Était-ce déstabilisant d’avoir à tes côtés l’Ukrainien Romanchuk qui dispute ses premiers Mondiaux en eau libre ?
J’avais vu les championnats d’Espagne où Romanchuk avait nagé avec Wellbrock tout au long de la course. Ils s’entraînent ensemble maintenant et je savais qu’ils allaient reproduire cette stratégie. Je le répète, ce sont des nageurs qui réalisent des temps incroyables en bassin. Le premier tour, ils s’échauffent et ensuite ils démarrent.
Le rythme sera peut-être moins élevé sur le 10 km.
Ce sera un peu moins rapide, mais il faut s’attendre à une course avec beaucoup d’intensité. Je vais essayer de bien me placer pour tenter quelque chose. Aujourd’hui, je suis dans le Top 5 alors qu’aux Jeux je prends la 6ème place (sur 10 km, ndlr). Paris, c’est dans deux ans et je reste focalisé sur cet objectif.
Recueilli à Budapest par Jonathan COHEN