Toute jeune retraitée des bassins, Margaux Chrétien n’a pas le temps de s’ennuyer. Entraîneur à temps partiel au club des Dolphins (Marseille), elle poursuit également des études (DES JEPS et professorat de sport). Récemment, la « synchro » angevine a également été élue représentante des athlètes au CNOSF, comme suppléante de Fabien Gilot !
Comment devient-on représentante des athlètes au Comité National Olympique et Sportif Français ?
En ce qui me concerne, c’est arrivé par hasard. Je n’y avais jamais pensé. En fait, c’est Virginie Dedieu qui m’a appelée pour me demander si ça m’intéressait. Elle ne pouvait plus candidater (pour la mandature qui vient de débuter, il fallait que les athlètes aient participé aux JO de 2008 et après) et voulait que la synchro soit encore représentée. Elle a pensé à moi.
Et tu as fait acte de candidature.
Oui, j’ai candidaté, mais je n’y croyais pas trop. Je ne suis pas très connue dans le monde du sport. Ni en dehors, d’ailleurs. La synchro non plus. Je n’ai pas fait non plus de « campagne », mais j’ai été élue et ça a été une bonne surprise.
Quelles sont les missions des représentants des athlètes ?
Essentiellement, faire le lien entre les athlètes de ta fédération d’origine et le CNOSF. Mettre en avant leurs problématiques, défendre leurs intérêts…
Peux-tu nous donner un exemple concret ?
Je sais que quand ils étaient élus, Virginie, comme titulaire, et Alain (Bernard), comme suppléant, ont beaucoup œuvré pour que les années passées en tant que sportif de haut niveau soient prises en compte pour la retraite.
Et toi, quel sera ton « cheval de bataille » ?
Comment préparer sa reconversion. Une fois sa carrière terminée, c’est le grand vide. On redevient un anonyme, souvent démuni. Surtout quand on n’a pas de médaille et/ou quand on pratique une discipline peu médiatique. Trop d’athlètes n’ont rien prévu quand ils arrêtent. Il faut qu’ils prennent conscience qu’ils sont acteurs de leur carrière, mais aussi de leur « après-carrière ». Pour cela, il faut qu’ils soient accompagnés. On a la chance à la FFN d’avoir un département de la vie de l’athlète, mais ce n’est pas le cas dans toutes les fédérations.
Le CNOSF porte aussi la candidature de Paris pour les Jeux Olympiques. C’est l’occasion de mettre ton expérience au service de « Paris 2024 ».
Notre rôle est, en effet, d’être, à notre façon, des ambassadeurs de « Paris 2024 », mais aussi de partager nos expériences pour que Paris gagne. Moi, j’y crois très fort ! C’est un combat très important à mener pour promouvoir le sport auprès de tous les Français. A Rio, il n’y a pas eu un réel engouement des Brésiliens pour les Jeux ! Obtenir les Jeux, c’est aussi la construction de nouvelles infrastructures qu’il faudra rendre pérennes, comme à Pékin ou à Londres, pour permettre l’épanouissement du sport de haut niveau en France. A Rio, les installations sont déjà laissées à l’abandon.
Recueilli par Jean-Pierre Chafes