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Qualifiées pour la finale du ballet combiné libre, les Françaises étaient satisfaites de leur prestation. En dépit de l’absence de Maureen Jenkins (voltigeuse titulaire blessée, ndlr), les synchros tricolores ont présenté une chorégraphie originale et complexe avec une identité orientée sur la Ville-Lumière (sur des musiques d’Abel Korzeniowski, Yves Montand, Edith Piaf et Claude Nougaro, ndlr). Décryptage de leur prestation en compagnie de Marie Annequin, capitaine d’équipe.

Comment analyses-tu votre ballet ?

Je trouve que nous avons été convaincantes. C’est d’autant plus appréciable que c’est un ballet qui nous tient particulièrement à cœur.

Pour quelle raison ?

Il raconte notre histoire. On peut être fière de ce que l’on vient de proposer (sourire)

A quoi fait référence ce ballet ?

Il parle de Paris. On voulait avant tout donner une bonne image de notre capitale pour que le public se souvienne d’un Paris joyeux et festif et non des attentats (13 novembre 2015, ndlr). C’est d’ailleurs pour cette raison que nous achevons notre prestation sur une musique joyeuse. En dépit de tous ces événements, le pays s’est relevé !

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Plus généralement, quel bilan tires-tu de cette semaine de compétition ?

Je trouve que nous sommes plus compétitives au niveau des portés. On sort des hauteurs et on propose des ballets qui ont beaucoup d’énergie. Le problème, en synchro, c’est qu’il faut être très performant pendant plusieurs années pour faire évoluer la hiérarchie. Cela va prendre du temps car notre équipe est jeune, mais c’est prometteur pour la suite !

Peut-on parler de la « naissance » d’une équipe ?

Nous sommes en train de franchir un palier. En tout cas, je l’espère (sourire)… Je tire un bilan très positif de ces championnats du monde. Il nous reste encore deux finales, alors il faut tout donner.

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Qu’avez-vous changé sur les portés pour être plus « compétitives » ?

Les jeunes qui composent cette équipe ont des formats réduits qui montent vite. Quand on les met sur de gros bras, elles volent tout de suite (rires)... Nous sommes encore loin du niveau des Mexicaines, mais compte-tenu du contexte et de l’absence de Maureen Jenkins (blessée), c’est vraiment positif.

On a le sentiment que la hiérarchie est en train d’évoluer et qu’il y a des places à « grignoter ». Partages-tu cette impression ?

Oui, tout à fait ! C’est le moment de se positionner. Certains pays ont déjà progressé dans la hiérarchie, comme le Mexique qui se rapproche du Canada. C’est de très bon augure pour notre sport. C’est bien la preuve que la hiérarchie n’est pas figée. A nous d’en profiter et de gratter des places.

Recueilli à Budapest par A. C.

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