La Nordiste Marie Wattel, licenciée au Cercle des nageurs de Marseille, s'est adjugé un nouveau titre de championne de France sur le 100m nage libre aux championnats de France petit bassin de Chartres (52"66). Le soulagement prédominait en zone de presse. Entretien.
Du soulagement, on imagine, après avoir frôlé ces minima à la Coupe du monde de Berlin...
Oh oui, franchement, c'est un gros soulagement (elle soupire) ! Je me suis mis en condition comme si c'était les finales des championnats du monde, mais je n'avais pas le choix de toute façon. Je sentais que ce matin, je n'avais pas énormément de marge. Cela fait du bien de sortir de sa zone de confort, nager un peu seule et se dire qu'on est capable de claquer un temps acceptable, correct. Je retiens qu'il faut toujours sortir de sa zone de confort.
Est-ce aussi parce que, physiquement, la forme commence à être bonne ?
Je suis quand même plus d'une seconde en dessous de mon meilleur temps... J'ai du mal à tenir 100m, on ne va pas se mentir. Je sens que je n'ai pas une vitesse facile, c'est comme si je faisais un sprint et que je ne contrôlais rien. C'est un peu frustrant car ça fait très très mal, mais je prends. J'espère progresser d'ici 5 semaines, mais il n'y aura pas de miracle non plus.
Quelle sera la suite maintenant pour toi sur ces championnats ?
Là, ça me soulage d'avoir fait une qualification. C'est vrai que j'aimerais vraiment aller chercher une autre qualification sur un 50m. Je sais qu'il y a Béryl et Mélanie qui sont plus spécialistes du petit bassin mais ça fait un beau challenge et j'aime bien ça. C'est ce qui me motive. Nager toute seule, ici, c'était plus compliqué donc j'espère faire de belles choses.
Est-ce que ce titre te réconcilie un petit peu avec le petit bain ?
(rires) C'est une victoire un peu anecdotique mais ce n'est pas la priorité. Après Paris 2024, je pourrai essayer de faire un gros bloc de travail, c'est un peu l'objectif, mais pour le moment, c'est du travail, sortir de sa zone de confort et se réconcilier avec le petit bain... on verra dans cinq semaines !
A Chartres, Louis Delvinquière