Après son titre européen décroché sur 100 m papillon en début de semaine, Marie Wattel rêvait d’un doublé en s’imposant sur 100 m nage libre. Malheureusement, l’expérimentée Femke Heemskerk (Pays-Bas) l’en a privée. En égalant son record personnel (53’’32), la sprinteuse tricolore a cependant décroché la médaille d’argent sur l’épreuve reine.
On te sens déçu de cette deuxième place sur 100 m nage libre.
En arrivant ici, je pensais décrocher l’or sur le 100 m nage libre plutôt que sur le 100 m papillon. Depuis deux-trois jours, je m’étais permise de croire au doublé. Ce ne sera pas pour cette année, mais j’espère que j’aurai d’autres occasions dans les prochaines années. J’aurais vraiment aimé avoir une Marseillaise rien que pour moi cette fois-ci (elle a partagé le titre sur le 100 m papillon avec la Grèque Ntountounaki, ndlr).
Malgré tout, es-tu satisfaite de ces deux médailles en individuel ?
J’ai l’impression d’en vouloir toujours plus. Je me sentais capable de décrocher l’or, mais je sais que d’ici quelques jours avec davantage de recul, je serai très satisfaite de ma compétition. Ce soir, j’ai aussi la déception de ne pas passer sur 50 m papillon, alors que j’aurai pu jouer un podium. Ce soir, la vitesse et l’explosivité n’étaient pas au rendez-vous et je vais devoir travailler là-dessus, parce que c’est également ce qui m’empêche de remporter le 100 m nage libre. Je ne pars pas assez vite et je pense qu’avec de la fraicheur, ça peut faire la différence.
Te sentais-tu capable de nager 53’’00 à l’image de Femke Heemskerk ?
Je pense qu’avec la fatigue physique et mentale et l’accumulation des courses, ce n’était pas un chrono facile à chercher. J’ai essayé de disputer la meilleure course possible mais il me manque un peu de jus. J’aurais pu faire mieux, c’est certain.
Tu es très exigeante avec toi même.
Je ne veux rien lâcher et continuer à progresser. Je ne vais certainement pas me contenter de ça. Femke m’a parlé avant le podium et elle m’a dit qu’elle avait dix ans de plus que moi et que je devais profiter de chaque podium au risque de m’en mordre les doigts. Je vais donc en profiter au maximum pour ne pas le regretter plus tard.
Sur ce 100 m, tu réalises le meilleur retour parmi toutes les finalistes. Comment l’expliques-tu ?
J’ai trouvé les bons ingrédients pour terminer mes courses de la meilleure des manières, mais sur le premier 50, je n’arrive pas à trouver ma vitesse. J’ai du mal à me mettre en action. Je vois que je ne suis pas bien engagée après le virage et j’ai tout donné et j’ai réussi un très bon retour. À Marseille, j’avais fait un très bon aller, et ici un très bon retour. Il faut que je trouve le bon équilibre pour combiner les deux et ce sera parfait.
J. C.