Septième de la finale du 100 m nage libre (52’’37 contre 52’’59 en demi-finales) des championnats du monde d’Abu Dhabi en petit bassin (16-21 décembre) avant d’enchaîner avec la finale du relais 4x50m nage libre mixte en fin de session (sixième en 1’30’’06), la Marseillaise Marie Wattel était quelque peu exténuée au moment de commenter ses prestations en zone mixte, mais satisfaite néanmoins d’avoir réussi à améliorer ses chronos à chacune de ses apparitions.
Aujourd’hui, tu as disputé cinq courses. Pas trop émoussée ?
Si, quand même ! Ce qui est difficile, c’est de switcher rapidement, surtout quand il y a une petite déception. Il faut trouver l’énergie et la force de s’y remettre, mais bon, c’est comme ça depuis septembre (ISL). Là, en plus, avant la finale du relais, je craque une première combinaison avant d’en déchirer une seconde. Nerveusement, je n’étais pas loin de craquer à mon tour (sourire)…
Après, comme tu le soulignais hier (vendredi 17 décembre), c’est aussi en enchaînant les épreuves et les finales que l’on progresse chronométriquement.
Oui et c’est le cas. Je sens que je progresse à chaque course. Le physiologiste de l’équipe de France (Robin Pla) nous prend d’ailleurs les lactates à l’issue de chaque épreuve et on s’aperçoit que je suis capable de monter très haut, mais aussi de redescendre très vite. Je pense que c’est un des bienfaits de l’ISL. Mon corps parvient à éliminer très vite les déchets qu’il produit. Je suis certaine que ça va finir par porter ses fruits. Pour l’instant, il me manque encore de l’entraînement et de la musculation, mais on fait avec.
(Photo : KMSP/Stéphane Kempinaire)
Revenons, à présent, sur ta finale du 100 m nage libre. Qu’en retiens-tu ?
Il y a eu quelques petites erreurs techniques, mais je n’ai aucun regret. J’ai tout donné, comme hier (vendredi 17 décembre), et j’ai été capable de grignoter encore deux dixièmes. A l’heure actuelle, c’est mon niveau, mais ça me donne envie de revenir l’année prochaine et de bien préparer ces mondiaux en petit bain pour faire de belles choses et ne pas seulement finir sixième ou septième.
Tous les nageurs tricolores n’apprécient pas forcément le petit bassin alors que tu sembles aimer cet exercice. Comment l’expliques-tu ?
J’ai l’impression que plus on arrive à perfectionner sa course, plus les dixièmes descendent. C’est très frustrant quand tu loupes un truc, mais quand tout fonctionne bien, c’est extrêmement satisfaisant ! Jusqu’à présent, je ne m’étais jamais vraiment préoccupée des épreuves de petit bain, ou alors de loin, mais je crois que je vais en parler avec Julien (Jacquier, son entraîneur au CN Marseille) car j’ai de plus en plus envie de m’amuser sur 25 mètres. Et puis, ça fait travailler les parties techniques, ce qui peut permettre d’aller plus vite en grand bassin ensuite.
(Photo : KMSP/Stéphane Kempinaire)
Maxime Grousset dit également que c’est « fun ». Partages-tu son avis ?
Oui, c’est vrai, tout va plus vite, notamment sur les 50 m. On ne réfléchit pas, on donne le meilleur de soi-même. Reste que le moindre petit détail peut chambouler toute une course. Je trouve aussi que c’est moins épuisant que le grand bassin. Ça permet donc d’enchaîner les courses et de varier les plaisirs.
A Abu Dhabi, Adrien Cadot