Nous avions quitté Marie Wattel auréolée d’un titre continental sur 100 m papillon et d’une médaille d’argent sur 100 m nage libre et nous l’avons retrouvé détendue et souriante lors de la première journée des championnats de France de Chartres (15-20 juin). La plus britannique des nageuses tricolores (elle s’entraîne à Loughborough avec Ian Hulme, présent dans l’Eure-et-Loir jusqu’au jeudi 17 juin, ndlr) a signé le deuxième meilleur chrono des séries du 100 m papillon dans le sillage de sa partenaire d’entraînement la Suédoise Louise Hansson (57’’88 contre 57’’61).
Que retiens-tu de ton entrée en matière ?
J’avais 57’’8 en tête et c’est le chrono que j’ai réalisé ce matin. Je suis un peu déçue du premier 50 mètres parce que je voulais partir plus vite qu’aux Euro de Budapest où j’avais démarré sur un rythme très relâché. J’attends de voir comment ça se passera en finale ce soir, mais je suis déjà très satisfaite de mon entrée en matière.
Ton titre européen a-t-il modifié ton approche de la course ?
Pas tant que ça ! J’aborde cette échéance comme une compétition de travail, même si ce soir, j’aurais évidemment envie de gagner. Après, je ne ressens pas plus de pression que ça. Pour tout dire, je l’oublie parfois cette médaille d’or, donc non, je ne me mets vraiment aucune pression (sourire)…
(KMSP/Stéphane Kempinaire)
Comment se sont organisées les trois semaines qui nous séparent des Euro hongrois ?
Avant les Euro, j’avais relâché quelques jours. Pendant les championnats d’Europe, je n’ai pas beaucoup nagé en termes de volumes. En rentrant de Budapest, le but était de retrouver du rythme et de faire des petites séries qui piquent. Là, je reviens d’un gros cycle de travail. Ce sera peut-être dur ce soir, mais ça devrait aller de mieux en mieux. J’ai hâte de voir ce que ça va donner samedi (19 juin) sur 100 m crawl.
Pourquoi ton coach Ian Hulme est-il présent à Chartres ? Est-ce que sa venue était prévue ?
Ça s’est fait un peu comme ça… Disons que beaucoup de nageurs anglais cherchent des compétitions parce qu’ils n’en ont plus jusqu’à la fin de l’année. Du coup, je leur ai dit de venir à Chartres. Mon entraîneur repart jeudi (17 juin), mais bon, ça fait cinq ans que je lui demande de m’accompagner (sourire)…
(KMSP/Stéphane Kempinaire)
Sa présence change-t-elle quelque chose ?
J’ai pris l’habitude d’être très autonome en compétition, même aux championnats d’Europe de Budapest où ni lui ni Julien (Jacquier, CN Marseille) n’étaient présents. Je me débrouille toute seule. Là, il me dit trois petits mots avant ma course. C’est un petit soutien de plus, mais je sais faire sans lui aussi.
A Chartres, Adrien Cadot