Un coup de poing rageur dans l’eau et un sourire qui a vite laissé place à des larmes de joie. En remportant sa demi-finale du 100 m papillon (56’’16, nouveau record de France et deuxième temps des engagés), Marie Wattel a brillamment décroché son ticket pour la finale olympique (lundi 26 juillet) et fait définitivement son entrée dans le club des meilleures sprinteuses de la planète. Une joie indescriptible et une grande émotion au moment de se présenter face à la presse.
As-tu conscience que tu viens de franchir un nouveau cap dans ta progression ?
Oui c’est un gros cap. Cette année à l’entraînement je trouve que j’en avais déjà passé un et je voulais que ça paie en compétition. En séries (samedi 24 juillet), je trouvais que c’était bien mais que ça ne reflétait pas toute mon année de travail (57’’08, huitième temps des engagées). Et là, ça paie (elle fond en larmes). Je suis très reconnaissante envers toutes les personnes qui m’accompagne et je vais encore tout donner demain en finale.
Comment as-tu abordé cette demi-finale olympique ?
Ce matin je me suis dit que je devais tout donner pour aller en finale, ne jamais relâcher mon effort. Pendant la course, je vois que je suis devant mais j’ai continué à accélérer pour réaliser la meilleure course possible. Ce n’est pas tous les jours qu’on est en demi-finale aux JO. J’ai peut-être grillé une cartouche pour demain je ne sais pas. Mais je suis tellement fière et demain je vais profiter de ça et de toute façon ce sera de l’expérience pour Paris 2024 dans tous les cas.
On t’a vu taper dans l’eau à l’arrivée. Qu’as-tu ressenti ?
C’est toute la rage que j’ai mise dans cette course pour pouvoir rejoindre la finale et je ne pensais pas du tout que je gagnerai ma demi-finale. Je me suis dit que j’allais devoir me battre pour prendre la 7ème ou la 8ème place. Cela vient récompenser toutes ces années de travail où ça ne payait pas. Je me suis prouvée à moi-même que je pouvais faire partie des meilleures mondiales même si la densité est incroyable sur 100 m papillon. Je suis vraiment contente d’avoir su élever mon niveau à ce moment-là.
J. C. (Source FFN/Tokyo 2020)