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C’est sans concession avec une honnêteté totale que Mathieu Peisson, le joueur le plus capé de l'équipe de France avec plus de 450 sélections au compteur, a accepté de répondre à nos questions à l’issue de la rencontre face à la Hongrie. Un match disputé dans une ambiance exceptionnelle qui, en dépit d’un début de rencontre raté (1-6 à la fin du pemier quart temps, ndlr), aura permis aux Bleus d’afficher de belles qualités d’engagement et de solidarité.

Mathieu, l’entrée dans la rencontre a été pour le moins difficile.

Oui, un peu comme d’habitude malheureusement… On a beau depuis quatre ans faire des tournois de cette dimension, on a un déficit de culture dans ce domaine. Cela fait quand même vingt ans que nous n’avons pas disputé les Mondiaux et vingt-quatre ans que nous n’avions pas joué les Jeux Olympiques. La Ligue mondiale nous aide à combler ce déficit, mais on a quand même du mal à rentrer dans ce genre de compétition. Le coach dit qu’on veut trop jouer avec le cœur et qu’on oublie la concentration et les consignes. Je crois qu’il a raison. A trop vouloir bien faire, on s’y prend mal. On a du mal à faire des rencontres pleines, mais il faut rappeler que notre équipe est jeune et qu’il nous manque des joueurs importants.

(Deepbluemedia)

N’y avait-il pas un peu de pression à l’heure d’affronter les Hongrois chez eux et devant leur public ?

En France, on n’a pas l’habitude de ce genre d’ambiance. Peut-être, en effet, qu’on s’est trop mis la pression, qu’on a trop voulu bien faire et que notre jeu en a souffert. Ce n’est que lorsqu’on a eu six buts de retard qu’on s’est enfin lâché. C’est dommage, mais, encore une fois, notre équipe est jeune.

(Deepbluemedia)

Le jeu que vous proposez dans les trois derniers quarts temps face à la Hongrie ne vous fait-il pas regretter votre défaite face à l’Australie ?

Des regrets, il y en aura toujours. Il ne faut pas se focaliser dessus. On en a parlé tous ensemble. On veut se remobiliser pour aller au bout de cette compétition dans les meilleures conditions. On veut montrer notre meilleur visage. Les regrets, il faut les oublier !

Recueilli à Budapest par J. C. (avec A. C.)

FRANCE-HONGRIE : 7-13 (1-6, 3-2, 1-3, 2-2)

France : Garsau, Saudadier, Kovacevic, Piot, Dino, Simon, Crousillat, Izdinsky (1), Marzouki (4), Laversanne, Peisson, Camarasa (2), Fontani.

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Ugo Crousillat (capitaine de l’équipe de France) : « Le score final n’est pas dégueulasse. On fait bien mieux que les Australiens qui nous ont pourtant battus. L’écart final, on le prend dans le premier quart temps (1-6). Pour moi, c’est inconcevable de débuter un match de cette manière. On a eu du mal à se réveiller. D’autant que ce n’est pas la première fois que ça nous arrive. Il faut attendre qu’il y ait 1-6 pour qu’on se mette à jouer. C’est souvent le même problème et c’est dommage ! »

 

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