Pour le deuxième concours de sa carrière en compétition officielle à 10 m, Matthieu Rosset n’a pas réussi à s’extirper des éliminatoires aux Jeux olympiques de Tokyo. Le plongeur tricolore le plus titré de l’histoire a donc vécu au Japon ses troisièmes et sans doute derniers JO.
Comment as-tu vécu ce concours ?
C’était assez difficile. J’étais vraiment en forme mais je n’ai pas réussi à gérer. Je crois que je n’avais pas assez de pression. Pendant tout le concours, j’ai essayé de me mettre du stress, mais je n’ai pas réussi et je n’ai pas su gérer mes émotions. Mais j’ai vraiment pris beaucoup de plaisir. Plonger tout là-haut pour les Jeux olympiques, c’est très agréable et si c’était à refaire, je le referais de la même manière.
C’était seulement ton deuxième concours à 10 m en compétition officielle.
Oui, j’ai réussi le premier qui m’a permis de me qualifier aux JO. Là c’était le deuxième en compétition officielle et ça arrive à tout le monde de se louper. Il me semble que pour passer en demi-finale de ce concours, le total de points est assez faible. Peut-être l’un des plus faibles aux JO. Énormément de plongeurs ont raté des plongeons et moi j’ai loupé plus que les autres.
Comment expliques-tu les difficultés dont tu parles ?
Ce n’est pas facile de se mettre dans les éliminatoires l’après-midi. Quand c’est le matin, on peut tout donner sans retenu pour se qualifier. Là, c’était l’inverse. Il fallait en garder un peu pour les demi-finales du lendemain matin. Je n’ai pas réussi à gérer ce paramètre. Tous mes départs étaient meilleurs que d’habitude et j’ai progressé dans de nombreux domaines, mais ça ne s’est pas mis en place aujourd’hui.
Quelle va être la suite de ton programme ? Envisages-tu de reprendre le High Diving ?
Pour le High Diving, je ne sais pas. Si je continue, c’est à condition de pouvoir travailler en même temps. Il est temps de gagner un peu d’argent. Quand je me suis lancé dans l’aventure du High Diving il y a deux ans, j’avais un peu de sous de côté mais le Covid m’a fait beaucoup de mal et tous les investissements que je souhaitais faire sont tombés à l’eau. Il va falloir que je me refasse une santé financière avant d’éventuellement me remettre au High Diving.
Dans quelle voie vas-tu te lancer ?
J’ai obtenu mon diplôme du DESJEPS et j’aimerai bien entraîner et développer le plongeon. Je ne sais pas encore où je vais le faire mais c’est bien parti pour que je me lance dans cette voie.
Paris 2024 n’est donc pas à ton programme ?
J’ai vécu une belle olympiade même si je suis forcément déçu de ma prestation aujourd’hui. Paris 2024, je le laisse aux jeunes.
J. C. (Source: FFN/Tokyo 2020)