Septième de la finale du tremplin à 3 mètres (419,90 points), le Lyonnais Matthieu Rosset, quadruple champion d’Europe, n’a pas caché sa déception à l’issue de la compétition. Malgré tout, la tête de proue du plongeon tricolore se dit prêt à affronter la frénésie olympique. Entretien.
Matthieu quel est ton sentiment à l’issue de cette finale ?
Je suis déçu de mes deux premiers plongeons. J’ai commis des erreurs « bêtes » qui ne m’arrivent jamais d’ordinaire. Pour le reste, je suis plutôt satisfait de mes gros plongeons. Ils sont en place et son plutôt convaincants. A moi maintenant de les peaufiner.
Comment expliques-tu ton entame mitigée ?
Ça ne s’explique pas, ce sont des fautes que l’on ne peut pas vraiment corriger. C’est un peu comme lorsqu’on rate une marche… On a l’habitude de monter des escaliers, mais vient un jour où, pour n’importe quelle raison, on manque une marche. C’est ce qui m’est arrivé aujourd’hui, deux fois de suite…
De manière générale, ce concours a été émaillé « d’erreurs » inattendues. Est-ce qu’il y avait une tension particulière ?
Non, pas vraiment. Mes adversaires ont mis des gros plongeons, alors forcément, quand ils en ratent un, ça se ressent aussitôt sur le classement. Au contraire, j’ai trouvé cette compétition assez « ordinaire », dans le sens où je n’avais pas l’impression d’être si proche des Jeux Olympiques…
Quel bilan tires-tu de tes championnats d’Europe ?
Je suis un peu déçu d’être aussi loin de la médaille. J’ai malgré tout énormément appris sur le tremplin à 3 mètres. Il faut que je me serve de ces acquis pour continuer de travailler et de progresser à l’entraînement.
Compte-tenu de ton expérience olympique, quels sont les pièges à éviter lorsque l’on aborde l’ultime ligne droite de préparation ?
Il ne faut pas se focaliser trop tôt sur l’événement et continuer de travailler pour l’échéance olympique. Aujourd’hui, je me sens prêt à affronter les Jeux Olympiques. C’est quelque chose de positif parce que cela va me permettre de me concentrer sur les petits détails qui font de grosses différences au final.
Recueilli à Londres par A. C.