Douzième de la finale du 3 mètres, Matthieu Rosset était malgré tout satisfait de sa performance et d’être arrivé au bout de ces Mondiaux. Après son titre mondial avec Laura Marino sur le Team Event, le plongeur tricolore voulait surtout profiter de cette finale pour prendre du plaisir avant de clore sa saison.
Comment as-tu vécu cette finale ?
Je suis assez content de moi sur tous mes plongeons, mis à part le dernier, sur lequel j’ai pris le plus de risque. Je ne l’ai réalisé qu’une fois en compétition auparavant et je n’avais pas le même appel. Mais je suis content de l’avoir tenté dans une grande compétition comme celle-là. L’objectif était vraiment d’aller jusqu’au bout et d’avoir ma place dans cette finale. D’autant qu’hier, la journée a été très longue et fatigante. Je l’ai vraiment ressenti aujourd’hui.
Pensais-tu encore à ton titre mondial ?
Je pense que ces pensées-là ne vont pas me quitter pendant au moins un mois. Il y en avait encore et ce n’était que du positif. C’est sans doute ce qui m’a permis de tenir tout au long de mon concours à 3 mètres et durant cette finale. Je savais qu’après ce titre, la suite de la compétition n’était que du bonus.
Le bilan de ces Mondiaux est forcément positif.
Ma seule déception concerne le 1 mètre, puisque je n’ai eu le temps de faire que six plongeons. Comme il n’y a pas de demi-finale, c’est très rapide. Mais le bilan général est bien évidemment positif. Je remporte un titre de champion du monde et je termine sur cette finale du 3 mètres. Aux JO, l’année dernière j’ai effectué six plongeons sur cette épreuve et ma compétition était terminée. Ici, j’ai pu en réaliser dix-huit.
Photo: KMSP/Stéphane Kempinaire
Comment expliques-tu la différence entre tes performances aux Jeux Olympiques et celles de cette année ?
Je pense que j’avais moins de pression lors de ces championnats du monde. Et puis la configuration était vraiment différente. À Rio, la piscine était en extérieur et pour les repères ce n’est pas toujours évident. La luminosité variait en fonction du temps. Ici, je savais à quoi m’attendre en entrant dans la piscine.
Tu nous confiais récemment, préférer une médaille d’or mondiale à un podium olympique. Maintenant que tu as ce titre, n’as-tu pas envie de décrocher une breloque à Tokyo ?
Évidemment, et j’y pense toujours. Je me demande quelles émotions cela peut procurer. Mais je ne me projette pas jusque-là. J’ai mon titre mondial et pour l’instant je vais m’en contenter avant de prendre une décision.
Que vas-tu faire l’année prochaine ?
L’année prochaine, je reprends des études dans le cinéma et je ne sais pas comment je vais m’organiser. Le but était vraiment de rentrer dans l’école sans forcément discuter d’horaires aménagés. Mais désormais nous aurons sans doute une discussion pour voir comment je pourrais concilier les deux.
Recueilli à Budapest par J. C.