Née à Barcelone d’un père anglais, Maureen Jenkins est la coquette du groupe. A 20 ans, la strasbourgeoise de formation est à l’Insep pour la sixième année et des ambitions encore très fortes. Si son dévouement est total dans la poursuite du quota olympique, la jolie blonde ne laisse pas son style vestimentaire de côté. En effet, ce n’est pas par narcissisme que celle-ci prend le temps de s’apprêter malgré ses nombreuses heures en bonnet et lunettes mais par pure passion pour la mode.
« Quand j’étais petite, j’adorais aller au centre commercial avec mes parents et voir tous ces magasins et les différents vêtements. Mais aujourd’hui ce n’est pas une passion du shopping mais vraiment de la mode. Maintenant ce qui me plaît c’est de me promener seule pour contempler les vitrines des grandes maisons de mode. Cet univers me fait rêver, je ne suis pas cliente de celles-ci mais je suis attentive aux nouvelles tendances et à ce que chaque grand couturier en fait. Je m’imagine moi-même avec telle ou telle pièce pour créer des tenues. C’est ça que j’aime : on peut créer une infinité de looks avec une même pièce juste en l’associant différemment. Pour moi la mode c’est la beauté de s’affirmer, de s’exprimer, c’est un art qui ne cesse d’évoluer.
D.R.
Avec la Covid, les défilés des différentes fashion-week ont été filmées et donc accessibles pour tous ce qui me permettait de les regarder après les entraînements. Ces événements me font voyager aussi, et je dois dire que c’est particulièrement agréable ces temps-ci. Un bon défilé peut vraiment émouvoir et je suis systématiquement en admiration à la fin de chacun d’entre-eux. Finalement, il y a beaucoup de similitudes avec la synchro. Chaque mouvement peut avoir plusieurs sens, plusieurs énergies et l’association avec un autre geste offre une multitude de possibilités chorégraphiques, ce sont deux milieux créatifs qui lient imagination, émotions et rêves. Ce que j’aime aussi avec la synchro ce sont les maillots. On nous en parle souvent des « paillettes », et c’est particulièrement attirant pour la petite fille dont je faisais partie il y a quelques années. Au-delà de la beauté du maillot, qui est subjective, c’est ce que dégage le maillot et son adéquation avec le thème du ballet qui compte. Parfois être simple est la meilleure chose à faire en mode comme en synchro ! Et c’est exactement ce que prône mes deux stylistes préférés : Olivier Rousteing et Jacquemus qui sont français et attachés à leurs villes natales un peu comme moi. C’est vrai que je vis plus en maillots qu’en vêtements mais c’est justement parce que je passe ma vie en maillot de bain que j’adore m’habiller. Dès que j’ai l’occasion de le faire, j'y vais à fond pour exprimer mes goûts. Après on ne va pas se mentir, il y a des jours où un jogging et un tee-shirt vont être mon meilleur combo mais je prends beaucoup de plaisir à créer différents assortiments du plus extravagant au plus soft et ça m’amuse beaucoup."
Recueilli par Solène Lusseau