Pour sa première participation aux Jeux olympiques, le Calédonien Maxime Grousset, 22 ans, s’est qualifié pour la finale de l’épreuve reine en claquant le huitième chrono des demi-finales (47’’82). Dimanche dernier, dans une finale du 4x100 m nage libre dont les Tricolores avaient pris la sixième place, le nageur de Michel Chrétien à l’INSEP avait lancé le relais français en 47’’52. Autant dire que la pépite du sprint tricolore a encore de quoi accélérer.
Peux-tu nous raconter ta course et les émotions par lesquelles tu es passé ?
Il y a eu un peu de tout : du stress, de la pression, ensuite je me suis libéré… J’ai plutôt bien nagé sur mon premier cinquante. Le retour a été, en revanche, plus difficile. Malgré tout, je suis satisfait ! Je pense qu’il fallait oser, tenter quelque chose. Finalement, j’ai réussi à entrer en finale. Je suis vraiment content (sourire)…
A quoi as-tu pensé en voyant ton chrono s’afficher à l’issue de ta demi-finale (la première) ?
Je me dis que c’est mon deuxième meilleur temps personnel et que tout est désormais possible. J’ai vingt-quatre heures pour récupérer, pour faire le point avec Michel (Chrétien) et mettre en point une stratégie pour aller le plus loin possible. La finale sera ouverte. A chaque fois, il y en a un qui fait une superbe course, mais on ne peut pas savoir ce qui va se passer demain (jeudi 29 juillet dans la nuit).
(KMSP/Stéphane Kempinaire)
N’as-tu pas eu quelques secondes d’inquiétudes en suivant la seconde demi-finales ?
Si, j’ai eu super peur ! Mais bon, ça passe à trois centièmes. Je mérite ma place, c’est tout (rires)…
Comment as-tu construit ton aller-retour par rapport aux séries ? On a le sentiment que tu es parti plus vite, non ?
Je gagne quatre dixièmes par rapport aux séries et c’est clairement sur l’aller que cela s’est joué. Et encore, je ne fais pas un retour génial. Il me reste beaucoup de trucs à travailler.
(KMSP/Stéphane Kempinaire)
As-tu pris le temps de regarder où en étaient tes adversaires pendant la course ?
Non, j’ai nagé sans me préoccuper de ce qui se passait dans les lignes d’eau voisines. Je me suis lâché. Je me suis fait plaisir. Le chrono est au rendez-vous, donc c’est parfait !
Qu’est-ce représente une finale olympique à tes yeux ?
Un rêve ! En ce moment, c’est complètement fou ce qui m’arrive. En début de saison, je n’étais pas certain de me qualifier pour les Jeux, ensuite je me qualifie lors des championnats de France de Chartres (15-20 juin), puis je passe en demi-finales après des séries moyennes et là j’entre en finale. Tout s’aligne, j’ai envie de dire (sourire)…
A. C. (source : FFN/Tokyo 2020)