Septième de la Super Finale de la World League, l’équipe de France masculine de water-polo a confirmé les belles promesses affichées depuis le Tournoi de Qualification Olympique de Rotterdam en rivalisant avec les meilleures équipes de la planète. Et si les Bleus espèrent réitérer ce genre de performance dans l’avenir, ils ont déjà le regard tourné vers les JO de Paris en 2024. Mehdi Marzouki, l’un des piliers de cette équipe le confirme: les Bleus sont en mission.
Quel bilan dresses-tu de cette compétition ?
Globalement, c’est satisfaisant parce que nous n’étions pas vraiment préparé pour ce tournoi. Nous avons été invité deux semaines avant, tandis que les autres équipes préparent presque toutes les JO de Tokyo. Nous avons réalisé un bon premier match contre la Grèce malgré la défaite (10-8), ensuite nous avons d’abord largement mené face au Kazakhstan avant de se relâcher dans le dernier quart-temps. Nous avons également rivalisé avec les États-Unis en remportant le premier quart-temps et en s’accrochant toute la rencontre (défaite 12-11). Quand on sait qu’ils ont battu l’Italie et atteint la finale du tournoi, c’est forcément encourageant. Malgré nos défaites, on a ensuite réussi à se remobiliser pour terminer sur une bonne note en battant la Géorgie à domicile (10-5).
Depuis le TQO de Rotterdam, on sent une équipe en pleine progression.
On a réalisé un bon tournoi malgré la non-qualification. Depuis, il y a beaucoup de satisfaction. Nous nous sommes récemment imposés contre le Monténégro chez eux (9-8) et ils viennent de remporter la World League. Nous essayons de travailler sur ce qu’on a mis en place à Rotterdam et de surfer sur cette vague.
Comment vit le groupe ?
Je pense que si l’on joue bien en ce moment, c’est justement parce qu’il y a cette cohésion d’équipe. Il y a des jeunes et des anciens, mais nous avons réussi à créer une belle atmosphère et on s’entend tous très bien. Ça aide à notre réussite et pour être honnête, je n’avais pas vu une telle osmose dans l’équipe de France depuis longtemps. Il faut absolument que l’on garde cela pour la suite.
Photo: DeepBlueMedia
La suite c’est notamment Paris 2024. Y songez-vous déjà ?
On est en mission pour Paris 2024. Les championnats d’Europe, la Ligue Mondiale, ce ne sont que des étapes de préparation, des checkpoint sur le chemin de Paris. On a tous cet objectif dans nos têtes parce qu’on veut réussir quelque chose d’énorme. Et avant ça, il convient de marquer les esprits lors de chaque rendez-vous.
Tu as connu le combat pour décrocher la qualification à Rio en 2016. Cette fois l’équipe de France est déjà qualifié. Cela peut-il constituer un piège ?
Nous avons mis en garde les plus jeunes. Disputer les JO juste pour y participer, ce n’est pas incroyable. On est à la maison, devant sa famille et si c’est pour perdre tous les matches, autant rester chez soi. Il faut que ça rentre dans les têtes de tout le monde. Personne ne doit se dire qu’il veut juste être dans l’équipe. Sinon, c’est la déroute assurée. Nous devons arriver à Paris avec la même rage que nous avons eu pour nous qualifier en 2016, mais cette fois avec l’ambition de monter sur le podium. Nous allons nous préparer mentalement et physiquement pour ça, avec cet objectif de réaliser quelque chose de grand.
Recueilli par J. C.