Figure de proue de la sélection nationale depuis de longues années, le « guerrier » Mehdi Marzouki, 34 ans, a fait parler son expérience et sa puissance, aussi bien en défense qu’en attaque, pour contribuer à un succès historique face à l’Espagne (14-11), hier soir (mardi 15 février), à Reims. Elu homme du match, le joueur du Cercle 93 tenait malgré tout à saluer l’engagement de ses partenaires, du staff, mais surtout d’un public rémois chauffé à blanc.
Mehdi, doit-on dire que la France a extrêmement bien joué ou que l’Espagne a déjoué ce soir (mardi 15 février), à Reims ?
Je pense que la France a très bien joué ! Les Espagnols ont été solides, ils ont essayé de nous bousculer jusque dans les dernières minutes, mais nous avons montré un très beau visage. Je pense que l’on mérite vraiment cette victoire.
Un succès qui lance idéalement l’aventure collective qui doit vous mener jusqu’aux Jeux de Paris en 2024.
Evidemment et c’était important de ne pas rater ce premier rendez-vous. On voulait tous bien faire et marquer les esprits. Le groupe est le même que celui qui a échoué de peu à se qualifier aux Jeux de Tokyo l’année dernière (les Français ne s’étaient finalement inclinés au TQO que face aux Grecs, futurs vice-champions olympiques au Japon, ndlr). Aujourd’hui, nous travaillons avec un nouveau sélectionneur (Florian Bruzzo a remplacé Nenad Vukanic en septembre 2021, ndlr), mais le groupe n’a pas tellement changé et puis nous avons appris à capitaliser sur tout ce que l’on réalisait bien par le passé.
On a le sentiment que la force du collectif français repose notamment sur le mariage réussi entre la jeunesse et l’expérience de cadres, dont vous faites indiscutablement partie. Partagez-vous cette analyse ?
C’est, en effet, l’une des grandes forces de l’équipe de France. Il y a des jeunes, mais aussi des anciens. Nous avons réussi à créer une alchimie collective au sein de laquelle tout le monde peut exprimer ses qualités.
Qu’est-ce que ça fait de revoir Florian Bruzzo sur le banc de touche six ans après l’aventure olympique de Rio 2016 ?
C’est vrai qu’il y a parfois de petits flashbacks (sourire)… Je crois qu’après les Jeux de Rio, nous avions besoin d’une pause, aussi bien lui, que nous, les joueurs. Vous savez, une aventure olympique, c’est beaucoup d’énergie, d’investissement et de sacrifices. Aujourd’hui, nous sommes de nouveau rassemblés pour vivre une grande histoire. On sent aussi que la fédération est derrière nous et qu’elle déploie des efforts conséquents pour nous permettre de performer.
Le public rémois a donné de la voix tout au long de la rencontre face à l’Espagne. Est-ce que cela a compté au moment d’arracher cette victoire face à l’Espagne ?
C’est toujours incroyable de jouer devant le public tricolore. Ce soir (mardi 15 février), les supporters ont vraiment été le 14e homme de notre équipe. En fin de compte, c’est pour ça qu’on s’entraîne tous les jours. On veut emmener tout le monde dans notre aventure olympique.
Recueilli à Reims par Adrien Cadot