Champion de France du 100 m papillon en 50’’87 pour son grand retour sur la scène nationale, Mehdy Metella a définitivement laissé derrière lui une année de convalescence consécutive à une opération de l’épaule en s’octroyant un ticket individuel pour les Jeux olympiques de Tokyo après celui décroché au sein du relais 4x100 m nage libre vendredi (18 juin). Pour ceux qui en doutaient encore, le Guyanais 28 est un guerrier doté d’une force de résilience à couper le souffle.
Que retiens-tu de ces championnats de France de Chartres synonymes de retour aux avant-postes ?
J’ai trouvé ça long ! J’ai nagé vendredi (18 juin, 100 m nage libre) et aujourd’hui (20 juin, 100 m papillon) alors que je suis arrivé avec le groupe marseillais dimanche dernier (13 juin). Mais bon, ça me donne une idée de ce qui va nous attendre à Tokyo.
Que t’inspire cette finale maîtrisée et ce chrono convaincant sur 100 m papillon ?
Je suis content de mon temps même si je voulais le faire encore descendre. Je suis sportif de haut niveau, je veux toujours faire mieux ! C’est comme ça chez les Metella. Même premier aux Jeux, on va s’acharner sur le chrono. On a toujours envie d’aller plus vite (sourire)…
(KMSP/Stéphane Kempinaire)
Quelles seront tes ambitions pour les Jeux olympiques ?
Je vais commencer par me reposer. Nous partons le 10 juillet pour le stage final au Japon et la compétition débute le 23 juillet. J’aurais aimé partir plus tard pour ne pas perdre trop de jus, mais le contexte est particulier. Après, pour les épreuves, on verra…
Reste que tu as gagné ton pari de revenir de ta blessure à l’épaule pour te qualifier pour les Jeux nippons.
Oui, c’est vrai, même si ça a été long ! Pendant plusieurs mois, à l’entraînement, j’ai nagé sur un bras. Il m’a fallu du temps pour retrouver tous mes moyens. Mais clairement, c’est la pire année de ma carrière. Pourtant, comme me l’a dit Florent (Manaudou), j’arrive toujours à m’en sortir (sourire)…
Recueilli à Chartres par A. C.
(KMSP/Stéphane Kempinaire)