Bien que cinquième des demi-finales du 100 m papillon en 51’’06 (nouveau record de France de la spécialité, à une seconde tout de même de l’Américain Caeleb Dressel, meilleur temps en 50’’07, ndlr), le Guyanais Mehdy Metella n’a guère apprécié sa prestation. Manque de jus, de puissance, d’énergie et d’allant, le Marseillais d’adoption espère retrouver un peu des sensations qui l’ont mené sur la troisième marche du podium de l’épreuve reine, demain (samedi 29 juillet), en finale.
Que retiens-tu de cette demi-finale ?
Même si je bats le record de France, je suis déçu…
Pourquoi ?
Parce que je n’ai pas eu de sensations. Rien, pas de forme. Mon ambition était de claquer 50’’80 et je n’y suis pas. Je n’ai pas nagé comme il fallait. Je n’avais pas les bons rapports de force comme c’était encore le cas la semaine dernière à l’entraînement. Je suis un peu passé à travers alors que j’avais prévu d’accélérer dans les vingt-cinq derniers mètres. Même James Guy (deuxième chrono des demi-finales en 50’’67, ndlr), qui est pourtant un nageur de 200 mètres, passe devant moi… Donc, non, vraiment, je suis déçu.
(KMSP/Stéphane Kempinaire)
Te sens-tu fatigué ?
Non, je ne peux pas être fatigué. Je suis venu pour nager à mon meilleur niveau. Je me suis préparé toute l’année pour ça.
As-tu laissé du jus dans la finale du 100 m nage libre (jeudi 27 juillet) ?
Peut-être, mais bon, je n’ai pas commencé la natation hier. Je sais comment bien récupérer, donc non, ce n’est pas normal que mon corps ne réponde pas.
(KMSP/Stéphane Kempinaire)
Tu disputeras malgré tout une seconde finale.
Oui, c’est vrai, et la place sur le podium est jouable.
Que t’avais demandé Julien (Jacquier, son entraîneur à Marseille, ndlr) avant la course ?
De ne pas s’occuper des autres, de faire ma course et surtout, de partir comme je sais le faire. Malheureusement, ça n’a pas répondu et je ne sais pas comment l’expliquer.
Recueilli à Budapest par A. C.