Après une saison 2019-2020 tronquée par une opération de l’épaule, le Guyanais Mehdy Metella (29 ans depuis le 17 juillet) a profité du report des Jeux de Tokyo pour reprendre l’entraînement, retrouver progressivement un niveau de performance digne de ce nom et poinçonner son ticket olympique lors des championnats de France de Chartres (15-20 juin). Une qualification sur 100 m papillon qui lui a offert l’opportunité de disputer le 100 m nage libre en épreuve complémentaire. Le temps aura cependant manqué au sprinter marseillais pour titiller les cadors de l’aller-retour. En signant le vingt-troisième chrono des séries du 100 m nage libre des Jeux nippons (48’’68), Mehdy Metella (pourtant médaillé de bronze 2017 aux championnats du monde de Budapest, ndlr) a hypothéqué ses chances d’accompagner Maxime Grousset, l’autre Tricolore engagé sur l’épreuve reine, en demi-finale olympique.
Comment te sens-tu à l’issue de cet aller-retour en crawl ?
Mal (rires)… Cela fait un moment que je n’ai pas travaillé le 100 crawl. De toute façon, j’ai bien senti pendant la préparation que ça allait être compliqué. Après mon opération de l’épaule (saison 2019-2020), j’ai rapidement compris que j’aurais du mal à me concentrer à la fois sur le papillon et le crawl.
Doit-on en déduire que tu auras davantage de chance d’exprimer ton potentiel sur 100 m papillon ?
Je ne sais pas encore comment va répondre mon corps. Quand j’ai repris l’année dernière, ça a été très dur pendant trois mois. J’avais mal à l’épaule. Elle enflait. Au final, j’ai décidé de mettre le crawl de côté pour me focaliser uniquement sur le papillon.
(KMSP/Stéphane Kempinaire)
Tu n’avais donc aucune ambition sur 100 m ?
Début juin, au meeting de Canet-en-Roussillon, j’avais signé un 100 m catastrophique. Avec mon entraîneur (Julien Jacquier), nous avons quand même travaillé un peu le crawl. Ça m’a permis de nager en-dessous des 49’’ aux championnats de France de Chartres. Mais c’était trop court pour les Jeux. Aujourd’hui, ce n’était que du bonus. Je voulais juste pousser mon corps. Maintenant, place au petit jeune de Nouméa (Maxime Grousset est né en Nouvelle-Calédonie, ndlr).
A. C. (source : FFN/Tokyo 2020)