Vainqueur de sa série du 100 m nage libre (48’’18) et deuxième temps des engagés derrière Cameron McEvoy (47’’97), Mehdy Metella voulait surtout réveiller son corps ce matin et entrer dans la compétition avec sérénité. Et s’il était satisfait de sa performance il espère nager plus vite en demi-finale.
Mehdy, quel est ton sentiment après ces séries du 100 m ?
C’est plutôt bien pour le matin. C’était un petit réveil musculaire et il était important de choquer le corps pour entrer véritablement dans la compétition. Je me retrouve avec le deuxième temps des séries et j’en suis satisfait. C’est un bon départ.
En as-tu garder sous le pied pour ce soir ?
J’ai relâché dans les six derniers mètres, surtout sur les jambes. J’ai terminé en bras tendu parce que je voulais malgré tout garder mon avance. Je voulais passer 22’’7 et finalement je passe 23’’05 au premier 50, mais le but était simplement d’entrer en demi-finale et on verra ensuite ce que ça donne.
Tu as dégagé beaucoup de puissance ce matin.
C’est vous qui le dites. Moi je reste concentré sur ma course.
Photo: KMSP/Stéphane Kempinaire
As-tu eu de bonnes sensations ?
Je n’ai pas forcément eu de bonnes sensations, même si dans l’eau ça a répondu, la manière n’était pas tout à fait au rendez-vous. J’espère vraiment passer plus vite ce soir, comme à l’INSEP lorsque j’ai réalisé 22’’7 lors d’une simulation de 100 m.
Tu as d’ailleurs travaillé cette première partie de course toute l’année pour réussir à partir plus vite. Est-ce en train de payer ?
J’ai vraiment eu beaucoup de mal à travailler ce point-là cette année. J’espère que ça va payer cette après-midi. Mon corps sera plus réveillé et si je passe 22’’7 et que je reviens 24’’6 ou 24’’8 ce sera vraiment bien.
Recueilli à Budapest par J. C.
L’avis de son entraîneur, Julien Jacquier : « Je voulais qu’il soit confronté à la douleur physique ce matin. Il en aura besoin pour ce soir. Sa course est satisfaisante mais ce n’est que le début. Tout est à refaire ce soir et je suis persuadé que ça nagera plus vite. Il est venu jouer contre les autres en essayant d’en laisser un maximum derrière. C’est devenu excitant et ça ne le paralyse absolument pas. »
Julien Jacquier, l'entraîneur de Mehdy Metella (Photo: KMSP/Stéphane Kempinaire)