Vice-champion de France du 100 m dos dans le sillage de son éternel rival Yohan Ndoye Brouard (53’’45 contre 53’’72), l’Amiénois Mewen Tomac a validé son ticket pour les championnats du monde de Budapest (18 juin-3 juillet) et les Euro de Rome (11-21 août) à l’issue d’une finale comme toujours disputée. Reste que le Picard voit désormais plus loin. Au-delà des joutes domestiques, le nageur de Mathieu Neuillet ambitionne de faire le plein d’expérience et de vécu sur la scène internationale pour aborder les Jeux de Paris de 2024 dans les meilleures conditions.
Une fois de plus, Yohann et toi nous avez offert une finale palpitante.
Oui, c’est vrai ! J’ai vu qu’on était au coude à coude quasiment toute la course. Ça s’est joué à la touche et Yohann a réussi à basculer en tête, mais je ne suis pas déçu. J’étais venu à Limoges pour la qualification pour les Mondiaux. Je suis content parce que je n’avais pas encore nagé moins de 54 secondes cette saison (53’’72). On dirait bien que ça revient (sourire)…
Qu’est-ce qui revient ?
Depuis les Jeux de Tokyo, je n’étais plus très bien dans ma nage, mais les choses sont en train de se remettre en place. Il m’a fallu du temps pour digérer les Jeux, mais depuis le mois de janvier, je m’entraîne beaucoup mieux et les sensations reviennent progressivement.
(Photo : KMSP/Stéphane Kempinaire)
Quelles seront tes ambitions aux Mondiaux hongrois ?
J’espère performer là-bas…
Performer, qu’est-ce ça signifie pour toi ?
Rentrer en finale en battant mon record personnel, ce serait bien !
(Photo : KMSP/Stéphane Kempinaire)
L’expérience acquise aux Jeux de Tokyo peut-elle peser dans la balance ?
Plus je participe à des compétitions internationales, plus j’apprends des choses sur moi. Aux Jeux, ça a été un apprentissage express. L’idée, c’est d’emmagasiner le plus d’expérience d’ici les Jeux de Paris pour performer en 2024.
Entre les Mondiaux de Budapest et les Euro de Rome, comment vas-tu organiser ton été 2022 ?
Je ne sais pas trop encore. Je pense que l’on va préparer les deux rendez-vous. Après, il y aura sans doute une compétition pour laquelle je serais plus en forme que l’autre. On verra, mais l’idée, c’est bien d’être le plus rapide à chaque sortie internationale.
Recueilli à Limoges par Adrien Cadot