En s’adjugeant le titre national du 100 m dos des championnats de France de Chartres en 53’’13 (critère de qualification fixé à 53’’85), l’Amiénois Mewen Tomac a poinçonné son visa olympique. Il rejoint son « meilleur ennemi » Yohann Ndoye Brouard, qualifié sur 100 et 200 m dos depuis l’étape marseillais du FFN Golden Tour-Camille Muffat (mars 2021).
Que représente cette qualification olympique ?
C’est un gros soulagement après de longs mois d’attente. A Marseille (Golden Tour-Camille Muffat, mars 2021), j’avais fait le temps demandé, mais Yohann (Ndoye Brouard) était passé devant moi.
De quelle manière as-tu géré cette finale ?
J’étais conquérant, ça se voit sur le premier 50 mètres. Je pars un peu vite. J’ai un peu de mal sur le retour à la fin, mais je gagne et c’est le principal !
(KMSP/Stéphane Kempinaire)
Tu nageras donc à Tokyo cet été…
(Il acquiesce) Oui, les Jeux, c’est un rêve de gosse. Je ne pensais pas arriver là en étant tout petit. J’ai vraiment hâte d’y être. Mais bon, il me reste du travail. Ce soir, ce n’est pas ma meilleure course. Comme je pars un peu vite, j’en paye les frais au retour, mais je peux nager encore plus vite.
Dans quel état d’esprit as-tu abordé ce rendez-vous couperet ?
Plus jeune, le stress empiétait beaucoup sur moi. Du coup, j’ai travaillé ça avec un préparateur mental et maintenant, j’aborde ça mieux.
(KMSP/Stéphane Kempinaire)
La présence de Yohann Ndoye Brouard change-t-elle quelque chose ?
C’est sûr que ça aide ! Même si c’est bien de se sentir devant, c’est mieux d’avoir un adversaire à côté.
Que viseras-tu au Japon ?
Il faudra faire le mieux possible. D’abord les demies. Quand j'y serai, on pensera à la finale et après on verra bien. Je pense que la finale constitue déjà un gros objectif. Il faudra nager 52’’6 pour être sûr d’y arriver. Je pense que c’est jouable !
Recueilli à Chartres