En remportant une finale relevée du 100 m nage libre (53’’32) lors de la deuxième journée du FFN Golden Tour Camille Muffat de Marseille, Marie Wattel a décroché son ticket olympique sur cette distance.
Il y a un mois tu as réalisé le même temps que Béryl Gastaldello et cette fois tu passes devant pour huit centièmes. Comment as-tu vécu cette course ?
J’ai vraiment réalisé la pire course possible d’un point de vue stratégique. Je suis partie très vite, mais c’est ce que je voulais parce que je souhaitais prendre des risques. Si je suis en finale des Jeux, les meilleures filles partiront comme ça. Ça m’a vraiment fait mal dans le dernier 25 mètres et dans les cinq derniers mètres, je me dis que ça ne va pas passer. Mais parfois, nager avec le coeur, ça paie et ça fait plaisir.
La concurrence t’a-t-elle aidée à te surpasser ?
Je pense que c’est pour cette raison que je suis partie un peu trop vite. Je voulais absolument dominer le début de course. Je pense que Charlotte est partie très vite aussi mais je tenais à lui montrer que je pouvais être devant. Forcément, ça aide, mais je pense que ça les a aidées aussi de me voir craquer sur la fin. Le principal est acquis avec cette qualification olympique. Je ne vais pas mentir, il y a un mois j’ai réalisé 53’’40 et j’espérais passer sous les 53’’, mais c’est de bon augure parce que la vitesse est là et c’est une question de stratégie désormais.
Pourquoi tant d’émotions ce soir alors que tu étais déjà qualifiée sur 100 m papillon ?
Je m’en rappelle qu’à Rio en 2016, je m’étais aperçue que les meilleures sur 100 m papillon dominaient également le 100 m nage libre. Je me suis dit que je voulais être parmi ces filles là et parmi les meilleures sprinteuses au monde. C’était un pari que j’ai pris il y a maintenant quatre ans et demi et ça se réalise donc c’est cool.
Recueilli à Marseille par J. C.