C’est au coude à coude qu’ils ont disputé leur série du 1 500 m nage libre des championnats de France (Saint-Raphaël, 22-27 mai). Damien Joly et David Aubry, l’un spécialiste des épreuves en bassin, finaliste olympique en 2016 et détenteur du record de France (14’48’’90), l’autre spécialiste des compétitions d’eau libre en milieu naturel. Au final, les deux Montpelliérains réalisent les minimas (15’03’’93 pour Damien Joly et 15’03’’55 pour David Aubry, minimas à 15’07’’71) pour les championnats d’Europe de Glasgow (3-12 août).
Comment te sens-tu ?
Détendu (sourire)… Pourtant, le 400 m nage libre d’hier (mardi 22 mai) ne s’est pas passé comme prévu. Je pensais répondre aux minimas. Mais bon, voilà, c’est fait sur 1 500 m nage libre. J’aborde désormais la suite de la compétition avec sérénité. J’espère nager plus vite demain en finale avec David (Aubry) et Logan (Fontaine). Les jeunes montent, mais j’ai à cœur de montrer que je suis encore présent (sourire)…
Dans quel état d’esprit as-tu abordé cette épreuve matinale ?
Contrairement à l’année dernière (Strasbourg 2017), j’étais bien dans l’eau, donc moins stressé. Malgré tout, le 400 mètres d’hier m’a un peu déstabilisé. Peut-être que je n’aurais pas dû le disputer, je ne sais pas, il faudra analyser tout ça. Après, pendant la course, je savais que j’étais sur un bon rythme et que j’allais remplir les minimas pour les Euro, donc je n’ai pas forcé ma nage, je suis resté relâché.
Les fantômes de l’an passé ont-ils rôdé (Damien Joly ne s’était pas qualifié pour les championnats du monde de Budapest la saison dernière, ndlr) ?
Vous savez, j’ai des souvenirs de mes sensations aux Jeux Olympiques de Rio, l’année où j’ai signé mes meilleurs temps (dont le record de France en 14’48’’90), mais je me rappelle aussi des mauvaises sensations de la saison dernière pendant les meetings de préparation ou lors des championnats de France de Strasbourg (mai 2017). Aujourd’hui, je sais me repérer et à quoi m’en tenir, et là, je sentais que j’étais bien (sourire)…
(KMSP/Stéphane Kempinaire)
La présence de David Aubry a-t-elle compté ?
Ça fait du bien, forcément, et puis on est tous les deux du même club (Montpellier UC). Notre président (Philippe Jamet) fait tout pour nous mettre dans les meilleures conditions. Il me soutient dans mon projet jusqu’à Tokyo et moi, j’ai envie d’être médaillé aux Jeux de 2020.
Quel chrono viseras-tu en finale du 1 500 m (demain, jeudi 24 mai) ?
Il n’y a pas de secret, pour faire un gros 1 500 mètres en août, il faut nager sous les 15 minutes le plus souvent possible. C’est ce qu’il faut que je réussisse à faire pour atteindre les objectifs que je me suis fixé. Bon, cette année, je n’ai pas toujours été bien physiquement, mais je sens malgré tout que la forme revient. Disons que tout est en train de se mettre en place.
Pourquoi as-tu décidé de participer aux championnats de France d’eau libre (Gravelines, 31 mai-3 juin) ?
Ça fait un moment que je vois les nageurs d’eau libre s’illustrer en bassin alors ça m’a donné envie d’aller me frotter à eux sur leur terrain. Je vais commencer par le 5 km, histoire de prendre des repères, mais honnêtement ce sera une première. Je ne sais pas ce que je vaux en eau libre, mais ce sera de toute façon intéressant de découvrir autre chose et de sortir un peu des bassins.
Recueilli par A. C. à Saint-Raphaël