Dixième de la finale du tremplin à 1 mètre des championnats d’Europe de Budapest (214,10 points), sa première sur la scène internationale, la Dieppoise Naïs Gillet, 18 ans, sœur cadette de Jade (seizième des éliminatoires), a pris date avec l’avenir.
Premier Euro senior et première finale. C’est un début sur le devant de la scène pour le moins prometteur.
Je viens de vivre une expérience de fou. Ça donne clairement envie de revenir, de progresser, d’apprendre beaucoup de choses et de se confronter à nouveau aux grandes. Pour tout vous dire, depuis que je suis arrivée à Budapest, j’ai envie de tout filmer, de tout enregistrer et de tout mémoriser (sourire)…
Jade nous a confié ce matin (mardi 11 mai) qu’elle était particulièrement stressée au moment d’aborder ce premier rendez-vous européen. De quelle manière l’as-tu vécu ?
Mon émotion était différente. Je suis une pile électrique quand je suis stressée. Donc il fallait surtout que je me calme. J’ai réussi à canaliser la pression alors que sur le premier plongeon de ce matin ce n’était franchement pas gagné.
(Deepbluemedia)
Qu’est-ce qui a été le plus impressionnant à l’heure de débuter ta série matinale ?
Il y a l’enjeu, le plateau, mais surtout les dimensions de la piscine. Ici, tout est immense. C’est hyper impressionnant. Par rapport à l’INSEP, c’est forcément très différent (sourire)… Comme Jade, il m’a fallu un peu de temps pour m’habituer et prendre des repères, mais finalement tout s’est bien passé.
Les plongeurs plus expérimentés de l’équipe de France ont-ils pris le temps de te parler ?
Oui, absolument ! On peut même dire qu’ils m’ont formé, voire préparé à la compétition et à toutes les émotions qui allaient m’envahir. Tous les entraîneurs ont également été très présents. Au final, je trouve que j’ai plutôt bien géré mon stress.
(Deepbluemedia)
Que retiens-tu de cette expérience continentale ?
Disons que je vois désormais à quoi ressemble une longue compétition. Ce matin, pendant les éliminatoires, il y avait environ vingt-cinq minutes entre chaque plongeon. Je n’ai pas l’habitude d’attendre aussi longtemps. Il faut apprendre à canaliser son stress, notamment au moment où l’on monte sur la planche. Là, il faut faire le vide et se focaliser sur son énergie.
L’objectif, c’est quoi : Paris 2024 ?
Oui, le graal (sourire)…
A ce point-là ?
C’est un rêve de gosse ! Si on arrive à se qualifier, ce serait fantastique. On va tout faire pour en tout cas (sourire)…
A Budapest, Adrien Cadot