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Il y a un an, Jordan Pothain profitait de l’étape niçoise du FFN Golden Tour-Camille Muffat pour signer ses meilleures performances de la saison. Quatre mois plus tard, l’élève de Guy La Rocca s’effondrait de fatigue aux championnats de France de Strasbourg, ratant par la même sa qualification pour les Mondiaux de Budapest. Ce week-end, nous avons retrouvé un Jordan souriant et détendu, aussi bien à l’aise dans l’eau qu’en dehors du bassin, déterminé à profiter de cette saison en demi-teinte pour rebondir et poursuivre son apprentissage du haut niveau sans oublier de lorgner vers les sommets de sa discipline.

Qu’est-ce que tu es venu chercher à Nice ?

Il s’agit avant tout de valider le premier mois de travail de l’année 2018. Normalement, je devais attaquer les compétitions au Luxembourg le dernier week-end de janvier, mais un petit souci de santé m’a contraint à rester à la maison. Mais ce n’est pas grave, là, ce qui est intéressant, c’est de voir si nos choix de préparation se révèlent payants ou non.

Peux-tu nous parler de ces fameux « choix de préparation » ?

Moins d’intensité à l’entraînement, replacer un peu la technique pour retrouver une nage qui me correspond davantage. A Nice, il s’agit donc de voir si ça se met en place en format compétition, mais sans pression et sans trop d’attentes car les transformations demandent du temps.

(KMSP/Stéphane Kempinaire).

Comment te sens-tu dans l’eau ?

J’ai l’impression de me sentir bien, mais les chronos ne sont pour l’instant pas vraiment en adéquation avec mes sensations. C’est un peu ce que je redoutais après les changements apportés à l’entraînement, mais je ne me fais pas de soucis, ça paiera sur le long terme.

D’autant que les championnats de France se disputeront fin mai à Saint-Raphaël…

Oui, ça laisse un peu de marge pour ajuster les choses. Reste que l’année dernière, j’avais réalisé mes meilleures performances au meeting de Nice avant de connaître une sérieuse désillusion aux championnats de France de Strasbourg (Jordan n’avait, en effet, pas réussi à se qualifier pour les championnats du monde de Budapest, ndlr). Cette année, j’essaie de ne pas me tromper d’objectif !

Cette programmation des championnats de France fin mai ne pose-t-elle pas également des problèmes d’horloge interne ?

Non, je ne crois pas ! L’année dernière, nous avons tout simplement raté notre préparation pour les championnats de France, mais ça nous a servi de leçon. On a tiré les enseignements de cette mauvaise expérience. L’idée, maintenant, c’est de ne pas arriver trop fatigué aux championnats de France de Saint-Raphaël.

(KMSP/Stéphane Kempinaire).

Sur quelles distances t’aligneras-tu ?

Les 200 et 400 m nage libre avec l’ambition de me qualifier pour les championnats d’Europe de Glasgow, où j’aimerais passer le cap des séries. L’idée, c’est ce que ce qui s’est passé aux Jeux de Rio ne soit pas exceptionnel (Jordan s’était qualifié pour la finale du 400 m nage libre, ndlr). J’ai envie de regoûter aux finales mondiales et de décrocher ma médaille. C’est pour ça que je travaille et que j’ai toute confiance en Guy (La Rocca, son entraîneur à Grenoble, ndlr).

A Glasgow, cet été, nous serons déjà à mi olympiade. Sera-t-il encore temps de tester des modes de préparation ?

L’année dernière, nous avons testé des choses qui n’ont pas marché. C’était le moment d’innover, mais cette année, on essaie de revenir à ce qui avait bien fonctionné par le passé. L’année prochaine, je pense me programmer beaucoup de déplacements internationaux, ce qui m’avait plutôt bien réussi pendant la saison olympique, tout en le mêlant avec des stages à l’étranger qui me font toujours du bien.

Recueilli à Nice par A. C.

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