Troisième du 50 m dos (28’’64) dans le sillage de Lila Touili (28’’37) et Béryl Gastaldello (27’’98), Mathilde Cini est loin de ses meilleurs chronos depuis le début des championnats de France de Rennes (16-21 avril). Des performances en demi-teinte qu’elle ne s’explique pas encore, mais qui l’inquiète pas outre mesure. Pour elle, c’est dans un an que tout se jouera. Priorité est donnée aux Jeux Olympiques de Tokyo.
Mathilde, que t’inspire cette médaille de bronze ?
J’en suis très heureuse, vraiment ! Ça fait plaisir car cela fait maintenant trois jours que je galère. C’est une breloque, c’est toujours bon à prendre.
Que se passe-t-il ?
Je ne sais pas… J’ai déjà eu des périodes difficiles, mais comme ça, jamais ! C’est le sport, ça arrive. Mais il vaut mieux que ça arrive maintenant que l’année prochaine.
(KMSP/Stéphane Kempinaire)
Il y a trois semaines, lors du Golden Tour-Camille Muffat, tu semblais pourtant en pleine possession de tes moyens.
Je l’étais ! Bon, après j’ai eu des soucis à l’épaule, mais ça n’excuse pas tout. Peut-être aussi que j’étais mieux mentalement, je n’en sais rien, mais c’est comme ça. Il faut l’accepter. S’apitoyer sur son sort, ça ne sert à rien.
Comment parviens-tu à gérer cette situation ?
J’ai pris deux grosses claques en début de championnat et après, franchement, j’en ai bavé… Cela m’a fait très mal, mais j’en ai parlé avec Julien (Jacquier, son entraîneur) et il m’a dit qu’une carrière, c’était aussi ça : des hauts et des bas. Jusqu’alors j’avais été épargnée par ce genre de situation, mais voilà, ça arrive maintenant, c’est comme ça et une fois encore, je préfère me planter cette année qu’à quelques mois des Jeux.
(KMSP/Stéphane Kempinaire)
Quel sera ton programme estival ?
Je ne vais pas me prendre deux mois de vacances cet été (sourire)… Je n’y ai pas encore pensé, mais à choisir, j’aimerais bien nager les Universiades, début juillet, et me prendre ensuite un mois de congés pour couper avant de repartir sur l’année olympique.
Il n’y a donc aucune raison de s’inquiéter pour toi ?
Non, même si ça m’oblige à relativiser énormément… Pour le moment, je ne vois que du positif à tout ça ! Je pense notamment que ça va m’aider à grandir. J’espère que ça va m’aider pour plus tard !
Recueilli à Rennes par A. C.