Médaillés de bronze du relais mixte 4x100 m nage libre des championnats du monde de Gwangju (3’22’’11), les Français Clément Mignon, Mehdy Metella, Charlotte Bonnet et Marie Wattel ont réussi à se transcender pour offrir à la France une seconde médaille de bronze après celle glanée par David Aubry mercredi dernier (24 juillet) sur 800 m nage libre. Rencontre avec Charlotte Bonnet, troisième relayeuse de ce quatuor tricolore, heureuse et fière de clore sa semaine coréenne sur cette récompense collective.
Comment as-tu abordé cette finale ?
J’avais vraiment un esprit revanchard parce que cette semaine n’a pas été celle que j’espérais. Ce relais, on le construit. L’an dernier, on gagne haut la main (championnats d’Europe de Glasgow). Là, c’était serré ! C’est extraordinaire et je suis vraiment très fière de ce qu’on a réalisé.
(KMSP/Stéphane Kempinaire)
C’est, en effet, une conclusion idéale qu’on attendait pas forcément compte tenu de vos états de forme respectifs.
On a tous eu une semaine différente ! Marie (Wattel) a été extraordinaire (deux finales sur 50 et 100 m papillon), Clément (Mignon) aurait voulu aller plus vite (sept 100 mètres sous les 48’’5), Mehdy (Metella) était déçu, comme moi. Finir sur ça, on ne pouvait pas rêver mieux. Ça aurait été dur de rentrer à la maison sans rien.
Ce soir (samedi 27 juillet), on a retrouvé cette force collective tricolore qui a fait les grandes heures de l’équipe de France par le passé.
Marie (Wattel) m’a dit avant le départ : « Tu fais ta meilleure course de la semaine maintenant ! ». C’est ce qui s’est passé. On dit toujours que pour l’équipe, on arrive à se surpasser. Je commence à avoir l’habitude des relais et là, ça avait une saveur vraiment particulière.
(KMSP/Stéphane Kempinaire)
Comment te sentais-tu avant la course ?
A l’échauffement, c’était compliqué ! Je ne sentais pas grand-chose avec mes appuis, c’était mauvais. Je ne sais pas où je suis allée la chercher cette course. J’avais tellement envie de cette médaille, comme quoi on est capable de tout. Ça m’a donné l’opportunité de rebondir, de rentrer à la maison en étant fière. C’est un immense plaisir et ça donne de belles perspectives pour l’avenir et encore plus de motivation. J’aurai l’esprit revanchard en septembre.
Recueilli à Gwangju par A. C.
(KMSP/Stéphane Kempinaire)