Le directeur du plongeon tricolore dresse le bilan de l’année 2016 et nous présente les enjeux de la saison à venir.
Que retenez-vous de l'année 2016 ?
Sur le plan sportif, ce fut une année olympique riche en émotions et ponctuée par la quatrième place historique de Benjamin Auffret à la plateforme de 10 mètres des Jeux de Rio. En plus de cette époustouflante performance, je retiens également la médaille d'argent du duo mixte Laura Marino/Benjamin Auffret à la plateforme de 10 mètres lors du circuit élite des Diving World Series 2016, les victoires de Matthieu Rosset en GP FINA, la naissance prometteuse du duo Alexis Jandard/Loïs Szymczak à la plateforme de 10 mètres et la médaille d'argent de Gwendal Bisch au tremplin de 3 mètres lors des championnats d’Europe juniors de Rijeka.
Que faut-il vous souhaiter pour 2017 ?
En termes sportifs : la réussite de nos athlètes sur le plan national et international, continuer à les faire exceller et briller en faisant en sorte de les accompagner au mieux dans l'atteinte de leurs objectifs sportifs sans négliger leur parcours scolaire, universitaire ou encore professionnel. A courts termes, nous espérons décrocher de belles médailles en tremplin et en plateforme lors des championnats d'Europe à Kiev en juin 2017 et des championnats du monde de Budapest en juillet 2017. En termes de développement, nous visons un accroissement du nombre d'éducateurs/entraîneurs de plongeon, ainsi qu'un accroissement des lieux de pratique en France afin d’augmenter le « réservoir » de plongeuses et plongeurs. J’aspire également à la mise en place d'une grande compétition internationale de plongeon sur le sol français. Enfin, en termes de formation, le développement d'une offre de formation « plongeon » permettant de renforcer les équipes de techniciens au bord des bassins me semble incontournable.
Pourquoi Paris va accueillir les Jeux en 2024 ?
Paris va accueillir les Jeux Olympiques car 100 ans après l'organisation des JO de 1924 il ne peut pas en être autrement (sourire)... Plus sérieusement, Paris est l'une des plus belles villes du monde qui dispose de sérieux atouts pour convaincre : 95% des enceintes sportives sont déjà existantes ou temporaires, ce qui limite grandement les coûts ; la concentration des sites de compétition dans un périmètre restreint, à proximité du village olympique, ce qui a pour conséquences positives de limiter les temps de trajet A/R des athlètes entre le village et les sites d'entraînements/compétitions ; un rayonnement et un impact positif sur tout le pays du fait de la délocalisation de certaines épreuves dans plusieurs villes françaises comme le football à Nantes, Lyon et Bordeaux ou la voile à Marseille, par exemple... En ce qui concerne le plongeon, ce serait une très belle opportunité car cela signifierait la construction d'un équipement aquatique complet (fosse à plongeon + espace à sec) et constituerait ainsi un héritage durable fort et indispensable au développement de la discipline.
Recueilli par A. C.