D’un côté, il y a le score, sans appel, mais de l’autre, il y a la manière, l’envie et la détermination affichée par les joueuses de l’équipe de France de water-polo face à l’Italie qu’elles affrontaient le mardi 12 février à la piscine de l’Illberg à Mulhouse (8-14). Après trois périodes au coude à coude, les tricolores explosent totalement dans le dernier quart-temps. L’Italie en profite alors pour creuser l’écart de manière définitive. Reste qu’au-delà des six buts d’écart, on sent que le travail réalisé par Florian Bruzzo, en charge de la discipline à la FFN, et l’ensemble de son staff commence à porter ses fruits.
Florian, comment analysez-vous cette défaite que l’on pourrait qualifier d’« encourageante » ?
Ce fut encore un match difficile ! On ne commence pas très bien, on concède trop d’opportunités aux Italiennes et elles en profitent. Après, c’est frustrant parce que l’on fait preuve de caractère pour revenir. C’est positif, évidemment, mais trop tardif. Sur la fin, on explose parce que physiquement on ne peut pas encore rivaliser contre ces équipes-là.
Estelle Millot (FFN/Philippe Frétault).
Comment l’expliquez-vous ?
Aujourd’hui, le constat que nous pouvons dresser, c’est qu’il y a six ou sept joueuses qui commencent à avoir un niveau très correct, je parle pour le top niveau international. En revanche, nous manquons de profondeur de rotation. On ne peut pas se présenter à un tournoi de qualification olympique avec sept ou huit joueuses, il faut y aller avec treize éléments aguerris. D’autant plus que nous développons un jeu particulièrement énergivore qui nécessite beaucoup plus de joueuses que ça. Pour résumer, je dirais que nous manquons de densité.
(FFN/Philippe Frétault).
Quel est le programme de l’équipe de France pour la suite de la saison ?
Nous allons jouer en Hollande, à Rotterdam dans trois semaines, toujours en Ligue Mondiale. Ensuite, nous avons des stages prévus en commun avec l’équipe d’Italie et puis, cet été, on va essayer de travailler encore et encore sur de l’individuel pour faire monter tout le monde en compétences sur les points faibles de chaque fille. En octobre prochain, nous tenterons de décrocher notre qualification pour le championnat d’Europe (janvier 2020), qui pourrait nous ouvrir les portes du tournoi pré Olympique en mars 2020.
Recueilli par S. M. (avec A. C.)