Après deux années d'interruption pour cause de pandémie mondiale, l'Open de France de natation artistique a repris ses marques à la mythique piscine parisienne Georges Vallerey du 1er au 3 avril. Cette seconde étape des World Séries rassemblait des pays de premier plan comme le Canada, Israël, l’Espagne ou les États-Unis, mais aussi des nations montantes comme le Danemark. L'équipe de France, en revanche, a été amputée de ses seniors puisque trois athlètes du collectif national ont été testées positives au Covid à quelques jours de la compétition. « L'annonce du Covid a été particulièrement difficile à vivre car dans l'attente des résultats, les autres nageuses se sont entraînées comme si elles allaient nager », nous a confié Sasha Comte, junior de l'équipe de France. « Cela signifie qu'elles ont enchaîné le ballet en entier, qu'elles ont dû surmonter la pression d'une compétition qu’elles n’auront finalement pas pu disputer. » En dépit de la déception, les juniors tricolores ont pris le relais avec autant de brio que de détermination. Ainsi, pour leur première apparition à l’Open de France, Oriane Jaillardon et Romane Lunel se sont adjugées l'épreuve du duo technique (83,7 points) en devançant les Grecques et les Israéliennes. « On ne s'attendait pas à la première place », livrait Romane Lunel à l’issue de l’épreuve. « L’objectif était simplement de faire la meilleure performance possible. On savait qu'il y avait quelque chose à aller chercher, mais pour nous, c'était un podium au mieux. » En solo technique, Oriane Jaillardon a récidivé en prenant, à la surprise générale, le meilleur sur les spécialistes étrangères. « C'est un truc de fou. Jamais je ne me serais dit que ça aurait été possible. Le fait que les seniors ne soient pas là m’a évidemment peiné, mais avec les filles {les juniors}, on s’est dit qu’il fallait reprendre le navire pour les rendre fières. » Au rayon des bonnes surprises, il faut également saluer les troisièmes places de Sasha Comte et Lalie Chassaigne en duo technique avec un score de 83,23 points ainsi que celle de Laëlys Alavez en solo libre derrière l’Espagnole Iris Tio Casas et l’Italienne Frederica Sala.
A Paris, Thomas Symonds