En totalisant 84,6909, la jeune Francilienne émarge à la sixième place de la finale du solo technique des championnats d'Europe. De quoi afficher des sourires sur les visages du camp français... et sur le sien.
Oriane, qu'est-ce que cela fait de nager un championnat d'Europe senior ?
(Elle sourit) C'est super. Je suis vraiment super contente et fière d'avoir pu participer à cette compétition. C'était vraiment un objectif pour moi, pour montrer ce dont j'étais capable. C'est vraiment une expérience, chez les seniors, dans la cour des grandes.
Le score d'aujourd'hui (84,6909) a-t-il une signification particulière pour toi ?
Le score, non. Je suis plutôt sur la performance, sur les retours des coaches. Je ne suis pas trop dans le résultat brut, en ce moment. Ça, c'est pour l'avenir. Pour le moment, je cherche à montrer mes capacités.
Quels ont été les premiers échanges avec les entraîneurs, juste après ton passage ?
J'ai vu Laure Obry, qui m'a dit que j'avais vraiment fait le job, que j'avais super bien nagé. Cela dit, elle était dans un endroit, près du bassin, qui n'est jamais trop le bon pour regarder les ballets (elle rit) ! Mais elle m'a dit que, de là où elle était, c'était super. Donc je suis vraiment contente.
On a la sensation que ton sourire, sur la plage, avant de t'élancer dans l'eau, est sincère. On se trompe ?
(Elle sourit) Non, pas du tout ! C'est sincère, c'est vrai. La plage, c'est un peu une épreuve pour moi (elle rit), parce que je n'y suis pas très à l'aise. Mais, au moment de la compétition, ça s'enlève complètement. Je suis vraiment présente, je vais chercher les juges, je suis super contente de nager.
Quel message avaient fait passer les entraîneurs avant la compétition ?
C'était vraiment le plaisir, et prendre en expérience. Juste ça. Pas de prise de tête. Profiter de tous les moments.
Te faudra-t-il un peu de temps pour digérer et analyser ?
Je prends toujours un temps, après les compétitions, pour réaliser ce qui vient de se passer. Là, je ne réalise pas du tout, mais c'est pareil sur toutes les compétitions (elle rit) ! Il va me falloir du temps.
Penses-tu déjà à ce qui vient derrière, au futur proche ?
Le futur très proche, ce sont les championnats du monde juniors. On va retourner s'entraîner avec l'équipe, en duo et en solo. Attaquer pour montrer le meilleur.
Ce sera ta dernière grosse échéance en junior. Quel espoir y as-tu ?
Profiter. (Elle hésite) On va dire rester sur la même lancée que les championnats d'Europe juniors, c'est-à-dire battre les Italiennes, et sur les deux ballets, cette fois. Et donc réussir notre meilleur classement.
As-tu regardé, aujourd'hui, ce qu'avaient présenté les toutes meilleures ?
Oui. Je me suis arrêté pendant l'entraînement, et même pendant les compétitions. Laure (Obry) me disait : « Regarde ce qu'elles font ! Essaie de faire la même chose ! » Essayer de prendre ce que les autres peuvent me donner.
Quelle est ta nageuse favorite, parmi elles ?
(Elle rit) Dans l'aspect technique, Vasiliki (Alexandri, l'Autrichienne). Elle est super forte techniquement. Dans l'aspect artistique, j'aime la souplesse d'Evangelia (Platanioti, la Grecque).
À Rome, David Lortholary
Photos KMSP/Stéphane Kempinaire/DeepBlueMedia