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Vendredi 27 mai, Laurent Caillot (sauveteur en mer), Hugues Duboscq (triple médaillé olympique) et Régis Debons (adjoint au Maire du Havre) traverserons l’estuaire de la Seine à la nage, soit 25km entre Deauville et le port du Havre. L’objectif, mobiliser les quartiers sud et proposer de nombreuses activités qui contribuent à l’épanouissement de près de 4 000 enfants. Régis Debons a accepté de nous parler de ce projet.

Comment est né ce projet ?

J’ai souhaité mettre en place un projet de territoire en tant qu’adjoint au maire à la ville du Havre, pour permettre aux enfants (environ 4 000) de s’épanouir. Il y a différents chemins pour y arriver, le sport, l’école, la culture. Il convient donc de mettre en place des ateliers qui s’intéressent à ces enfants-là, mais aussi à leurs parents. J’avais le sentiment que parfois, des familles se mettaient dans des situations d’isolement et n’osaient pas participé aux activités proposées par la ville. L’idée de base est donc celle-ci. Mais il était important pour moi de trouver une caisse de résonnance pour que ce projet intéresse le plus grand nombre. Je suis professeur de sport à l’origine et je pratique la natation depuis l’âge de 7 ans. Dans mon réseau, j’avais des amis qui sont d’incroyables vecteurs de communication. J’ai pensé tout de suite à Hugues et à un autre ami, Laurent Caillot qui a longtemps pratiqué le water-polo. Nous nous sommes lancés un défi un peu fou afin de communiquer sur ce projet.

Quel est-il ?

Le vendredi 27 mai, nous traverserons l’estuaire de la Seine à la nage sans aucune aide. Nous partirons à 9h de la plage de Deauville pour rejoindre le port du Havre, soit 25km, avec pour seul matériel, une combinaison de triathlon, un bonnet et des lunettes. On veut prouver que rien n’est impossible et permettre aux gens de positiver.

A-t-il été facile de convaincre un nageur de la trempe d’Hugues Duboscq ?

Ça m’a pris quinze secondes pour le convaincre. Laurent Caillot a également été très rapidement partant. C’est un parcours qui n’a jamais été réalisé et qui est compliqué puisque nous avons besoin du soutien logistique de la gendarmerie maritime, les pilotes de Seine. Il y a aussi bien les courants de l’estuaire que les courants de la Seine. C’est une démarche de six mois pour organiser cette traversée, car l’environnement n’est pas du tout propice à une compétition de natation.

Quel a été votre rythme d’entraînement ?

Nous nous sommes entraînés tous les jours pendant six mois entre deux et quinze kilomètres par jour. Pour s’habituer au froid, il faut prendre des douches froides également.

La mobilisation a été importante autour de vous.

Je suis sur un territoire de transition avec beaucoup d’entreprises. Je me suis également aperçu qu’il y avait un cloisonnement important entre les habitants et ces entreprises alors qu’ils occupent le même territoire. J’ai décidé d’organiser des tables rondes avec des habitants qui amenaient leurs idées sur la manière d’épanouir les enfants du quartier, mais aussi avec une quarantaine de chefs d’entreprises qui souhaitaient s’investir dans ce projet. Aujourd’hui, ces deux publics interagissent et échangent. C’est ce qui permettra la mise en place d’ateliers sportifs, culturels ou éducatifs dès la rentrée scolaire sur la période fixée pour le moment de trois ans.

Recueilli par J. C.

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