Ils étaient attendus sur le podium, mais sont finalement tombés sur plus forts qu'eux. Logan Fontaine et Marc-Antoine Olivier ont terminé, vendredi 9 août, aux cinquième et septième positions du 10 km des Jeux olympiques de Paris 2024. Arrivés en tant qu'espoirs de médailles françaises, les deux hommes avouent leur déception après une course parmi les plus dures de leur carrière, dans des conditions particulières.
Logan Fontaine, 5e du 10 km olympique :
"Le sentiment est très partagé. Je suis très content de moi, mais malgré tout, j’ai une très grosse frustration parce que je n'étais pas venu ici pour jouer les places d'honneur et j'aurais quand même beaucoup aimé avoir une médaille. Je pense que j'ai beaucoup galéré sur tout ce qui était la partie ravitaillement et je n'étais vraiment pas à l'aise avec la partie courant avec moi. Là où par contre j'étais beaucoup mieux, c’est quand j'avais le courant dans la tronche. Eh ouais, c'est paradoxal (sourire), mais je pense que j'étais beaucoup plus à l'aise quand je l’avais contre moi, mais j’ai dû faire quelques efforts répétés pour recoller au groupe à chaque fois et puis à la fin, on se retrouve enfermés dans un petit groupe de quatre où c'était compliqué de produire un effort individuel pour essayer de rattraper. Et donc c'est pour ça qu'ils creusent une très grosse avance devant. Mais malgré tout, j'arrive à sortir un gros sprint pour terminer vainqueur de ce petit groupe de quatre.
J’ai pris un taquet dès la première ligne droite, ce qui m'a obligé à replacer mes lunettes sur le dos. Mais bon, je ne pense pas que la course s'est jouée forcément là. Il y a eu pas mal d'erreurs sur les parties ravitaillement où je perdais beaucoup de temps. C’était vraiment une course relevée. Mais en fait, quoi qu'il arrive, on est sur des Jeux Olympiques, tout le monde arrive au top de sa forme, donc on savait que ça allait être une course très relevée, avec au moins une dizaine de personnes qui pouvaient envisager de faire une médaille. On savait que ça allait très dur. Je garde Los Angeles 2028 dans un tout petit coin de ma tête, mais vraiment un tout petit, parce que quatre ans, c'est long et je vais surtout penser à me reposer et aussi aux objectifs intermédiaires, puisque d'ici là il y aura pas mal de compétitions et on sait jamais ce qui peut arriver en quatre ans.
Marc-Antoine Olivier, 7e du 10 km olympique :
"Le sentiment est terrible, terrible. Ce n'était pas le résultat escompté. C'est terrible, parce que quand je vois la saison que je fais, de finir sur une septième place… Ça a été des choix de rejoindre une nouvelle structure. On le voit. Le coach (Fabrizio Antonelli) a fait des choix et je ne regrette pas ce que j'ai dit et m'a redonné le goût de la natation. Après Tokyo, on a refait des podiums aux niveaux internationaux, donc on a réussi à trouver des solutions pour s'améliorer à nouveau. Mais on n'avait pas les solutions aujourd'hui pour aller chercher un podium. Mais c'est comme ça. En fait, c'est dur de pas faire podium et encore plus à la maison, parce que vous voulez participer à la fête. Mais franchement, je n'ai rien abandonné.
Quand je pars pour le dernier tour, je venais d’avoir un trou complet et je vois que j'arrive à revenir. Franchement, je ne sais même pas comment car je n'étais même plus lucide. Je sais juste que je voyais la mousse et je me suis dit ‘Bon ça va, tu peux jouer une deuxième ou troisième place’. Je ne savais même pas qui il y avait devant, mais bon, c'est une septième place à la fin. Je sais que ce n'est pas évident, mais voilà, j'ai donné mon maximum. Maintenant, je vais prendre le temps, prendre soin de moi et puis essayer de retrouver une structure pour repartir vers Los Angeles. Parce que pour l'instant je n'ai rien du tout. C'est ça qui est le plus triste. Mais déjà me reposer et prendre soin de moi, de ma famille, de mes amis. Et puis après de repartir plus belle pour Los Angeles, parce que je n'ai pas envie de finir sur une note pareille.
Au Pont Alexandre III, Louis Delvinquière et Jonathan Cohen