Troisième du 100 m dos (1’02’’12) derrière la Hongroise Katinka Hosszu (1’00’’68) et la Française Mathilde Cini (1’01’’50), Pauline Mahieu, 17 ans, espère intégrer dès cet été l’équipe de France et décrocher sa qualification pour les Mondiaux de Budapest.
Comment as-tu vécu cette course à côté de Katinka Hosszu ?
C’est un peu dur de se concentrer sur sa course quand il y a des adversaires de ce niveau dans la ligne d’eau d’à côté. Je pense que je me paralyse trop sur le premier 50 m et ensuite j’arrive à revenir, mais ce n’est pas suffisant.
En ce début d’olympiade, une nouvelle équipe de France est en train de se construire.
Oui, et j’ai vraiment envie d’intégrer cette équipe. L’objectif est de se qualifier pour les championnats du monde de Budapest cet été. Les championnats de France ne sont qu’au mois de mai donc je ne me presse pas trop. L’année dernière j’avais réalisé de belles performances en début de saison mais j’avais craqué ensuite. Je mets de nouvelle chose en place et j’espère que ça paiera.
T’accommodes-tu de ce statut de grand espoir de la natation féminine française ?
Parfois, c’est assez pesant. C’était le cas à Angers en novembre. J’étais championne de France en titre du 100 m dos et j’ai ressenti de la pression. Mes temps ne correspondaient pas à mes attentes et je n’ai pu décrocher ma qualification pour les Mondiaux de Windsor. Ça m’a au moins permis de me remettre en cause et de voir ce qu’il me restait à travailler. C’est un mal pour un bien. Mais je suis très contente que des gens croient en moi, parce que cela me porte et me motive.
Recueilli à Nice par J. C.