Hier (jeudi 4 août), les nageurs français ont découvert le bassin de compétition pour la première fois. Et tous se sont montrés satisfaits des installations et de cette infrastructure dans laquelle ils espèrent briller tout au long de la semaine (6-13 août).
« Nous attendons tous ce moment depuis quatre ans. C’est génial de pouvoir être ici. » Florent Manaudou, champion olympique en titre sur 50 m nage libre ne cachait pas son bonheur le 2 août dernier lors de la conférence de presse de l’équipe de France de natation au club France. Lui, comme ses 27 collègues tricolores, ont manifesté leur joie en posant le pied sur le sol brésilien. Après dix jours de stage à Porto Alegre, à l’abri de l’agitation olympique, les Bleus ont pris possession de leurs appartements au village. Mais ils ont surtout découvert le bassin de compétition le 4 août, veille de la cérémonie d’ouverture. « Le bassin est très bien » remarque Mathieu Burban, l’entraîneur, notamment, de Clément Mignon. « Ce n’est pas trop grand non plus, nous avons déjà vu des piscines bien plus impressionnantes lors de championnats du monde. C’est donc moins stressant pour les athlètes. » Même son de cloche chez Denis Westrich, en charge des évaluations de course des nageurs. « Pour moi, c’est idéal parce que même en étant tout en haut du bassin, la distance est bonne pour filmer les courses. Ce qui n’était pas le cas à Londres par exemple. » Et ce bassin, est-il rapide ? « C’est un bassin que les nageurs ont l’habitude de voir » poursuit Denis Westrich. « Ce sont des plots classiques avec un système de chronométrage que l’on utilise aussi en France. »
Pas de quoi les dépayser donc dans leur quête du graal olympique. Et pour ne rien laisser au hasard, les Bleus ont également organisé une session de prise de relais, à l’abri des regards dans le bassin d’échauffement. Les garçons ont pu prendre leurs repères le matin et les filles les ont imités le soir. Un moment important avant le début des Jeux Olympiques et notamment le 4x100 m masculin qui aura lieu le 7 août. Et si les Français tenteront de défendre leur titre, ils ne se disent pas pour autant favoris. « Je ne pense pas que l’on soit favoris » confirme Manaudou. « Certes, nous sommes attendus, mais les Australiens sont très forts. Nous savons le faire et nous allons essayer de bien le préparer. » Un savoir dû en grande partie à l’émulation qui existe au sein de l’équipe. « Nous nous connaissons très bien » explique Jérémy Stravius. « Toute l’année, lors des meetings, on nage les uns contre les autres, ça nous aide à prendre nos repères. »
Après deux entraînements hier, les nageurs tricolores se sont entraînés encore une fois ce matin dans ce bassin olympique. Cette après-midi, il sera fermé en raison de la cérémonie d’ouverture. La prochaine fois qu’ils y pénétreront, les douze coups des Jeux Olympiques auront retentit.
A Rio, J. C.