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La flamme, encore et toujours. Florent Manaudou est arrivé à Rennes (Ille-et-Vilaine), pour les championnats de France, avec l'envie et la détermination de montrer qu'il faut encore compter sur lui. Le triple médaillé olympique, qui n'a plus conquis de titre depuis 2020, a le couteau entre les dents. En conférence de presse, le pensionnaire du CN Marseille s'est confié sur sa saison, sur l'organisation de son staff ainsi que sur l'équipe de France, en sa qualité de capitaine.

 

  • Est-ce que tu t’es rassuré au MareNostrum, avec un temps de 21"80, plus proche de ce que tu as l’habitude de faire en préparation ?

Que j’avais l’habitude de faire (rires). Cela m’amène beaucoup de sérénité et de confiance dans le projet que j’ai choisi de faire. Je suis très content d’avoir gagné des courses avec des adversaires qui ont été médaillés mondiaux il y a moins d’un an. Je suis content d’être dans la course cette année et c’est de bon augure pour l’année prochaine donc c’est cool.

 

  • Il y a eu le retour de James Gibson dans ton staff d’entraînement. Peux-tu nous en dire plus sur ce nouveau fonctionnement, sur sa présence au quotidien ?

Il ne vient pas beaucoup. En tout, il est venu six ou sept jours coupés en deux fois, mais on échange énormément. J’ai l’impression que tout le monde a trouvé son rôle et que tout le monde est content dans son rôle. Tout est fluide et tout est facile, cela enlève de la pression à certains et c’est super comme cela. C’est James qui fait la planification, Yoris qui fait la musculation après échange avec James et ensuite c’est Yoris et Quentin qui font la partie technique, prise de temps, corrections, encouragements. Les trucs classiques de bord du bassin et la bonne ambiance. C’est hyper important parce que l’on dit que James est mon coach, mais au quotidien, je suis quand même avec Yoris et Quentin depuis près de deux ans. Je crois beaucoup aux énergies et l’énergie que j’ai réussi à trouver grâce à ce duo, dans ce bassin (d’Antibes), c’est aussi pour ça que je suis épanoui et très bien dans mon projet. J’ai aussi fait un ou deux jours avec Mathieu Burban, qui est de Rennes, pour corriger quelques trucs techniques que je n’arrivais pas à comprendre. C’est une personne à qui je fais confiance et qui m’a aidé dans le passé car c’était un des trois coachs du CN Marseille. Je pioche où je peux avec des gens qui me font confiance et à qui je fais confiance et, pour l’instant, ça a l’air de bien marcher. Rendez-vous en fin de semaine prochaine pour voir si cela a marché.

 

  • Sur des championnats de France comme celui-ci à Rennes, vises-tu simplement la gagne, ou le temps t’importe également ?

Je veux juste me qualifier pour les championnats du monde. Après c’est sûr que quand je serai sur le plot de la finale, j’aurais envie de gagner et les sept autres aussi. Je n’ai pas été champion de France depuis… je ne sais pas (rires). 2020, un petit moment. Cela ne m’a pas empêché de faire vice-champion de France en 2021 et d’être vice-champion olympique derrière, donc l’important sont les compétitions d’été, les sélections. C’est la première fois depuis 2016 que je dois me sélectionner sur une compétition donc c’est assez spécial. A moi de retrouver ce truc d’être bon le jour J.

 

  • Tu es capitaine de l’équipe de France. Cultivez-vous tout au long de l’année cette énergie instaurée au sein des Bleus depuis les Mondiaux de Budapest ?

On a la chance de se regrouper un petit peu plus qu’avant et pas seulement la veille des championnats du monde, donc c’est plutôt cool d’avoir des stages souvent dans l’année, un en début de saison, un en début d’année et on sera à Canet, il me semble avant les championnats du monde. Ce sont des moments où l’on crée beaucoup de choses et qui sont très bonnes pour l’énergie et créer des liens avant les Mondiaux.

 

  • On parle beaucoup de répétition avant les Jeux olympiques, cette année. Vois-tu les choses ainsi ?

Je ne pense pas que ce soit une répétition mais c’est plutôt dans le planning des 14 prochains mois. Une répétition c’est faire la même chose et je ne pense pas que ce soit exactement la même chose, le même enjeu, le même public. On ne va pas faire le stage au même endroit. C’est une étape de plus vers les Jeux dans 13-14 mois, dans 400 jours. Il nous reste 400 jours pour être meilleurs et cela s’inscrit dans ce process.

 

C’est dur à dire. Je n’aime pas trop mettre des trucs comme cela. Cela dépendra des courses. Si demain je fais 22"8 au 50m papillon, cela va augmenter ma confiance. Si je fais 23"5, cela sera peut-être plus 20-80 et 80 dans le doute (sourire). Je ne sais pas, je dirais 70-30, 75-25 avant le 50m papillon. Ça dépend de chacun, de notre saison, du stade de notre carrière aussi.

 

  • A ton âge, par rapport à Léon, penses-tu avoir plus de certitudes ?

Oui, on en a plus et, surtout, il y a énormément plus d’expérience. Léon, il faut qu’il nage vite dans sa tête, je pense qu’il le sait, mais chaque saison on se dit qu’on aimerait bien nager vite. Finalement, on nage très souvent vite aux championnats de France et cela rassure et, chaque fois, c’est beaucoup plus facile.

 

Recueilli à Rennes par Louis Delvinquière

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