D'où vient le nom Brésil ?
Le 22 Avril 1500, le navigateur Portugais Pedro Alvares Cabral aborde par hasard une terre inconnue qu'il croit être une île. Il y érige une croix sainte car les instructions du roi du Portugal sont précises: rapporter des épices et évangéliser. La "terra de Santa Cruz " est ainsi nommée... Les colonisateurs découvrent sur place le PAU BRASIL, le bois- brésil, bois de braise car il a l'apparence du bois incandescent. Séché, réduit en poudre rouge orange, il est une excellente base de teinture pour étoffes, très prisée en Europe. Il servira d'abord d'échange avec les indiens tupi, de troc contre des outils, des miroirs, des couteaux, puis l'exploitation commerciale de ce bois de qualité supérieure prendra une telle envergure qu'on changera le nom de "terra de Santa cruz" en "terra du brasil", puis par contraction, Brasil.
D'où vient le nom Rio de Janeiro ?
En 1502, le 1er janvier très précisément, Gonçalo de Coelho découvre la baie de Guanabara ( = bras de mer en langue indienne tupi). Croyant qu'il s'agit de l'embouchure d'un grand fleuve, il la baptise RIO de Janeiro, (fleuve de Janvier). Surnommée "la Cidade Maravilhosa"(ville merveilleuse), bénie des dieux par la diversité de ses paysages et de ses richesses, elle est la vitrine incontestée et incontestable du Brésil, la capitale culturelle et touristique même si depuis 1960 la capitale politique est Brasilia.
D'où vient le mot CARIOCA ?
C'est le nom donné par les amérindiens Tupi, pour qualifier la "maison des blancs" des premiers colons, cahutes couvertes de chaux. Puis, Carioca désigne par extension toute personne née dans la ville de RIO ; pour une personne née dans l'Etat de Rio, on utilise le terme"fluminense", dérivé de flumen signifiant rivière. Le Carioca a la réputation d'être sympathique, affable, débrouillard, toujours optimiste (son expression fétiche est "tudo bem"), sportif hédoniste et souvent très peu ponctuel. A Sao Paulo, on dit avec beaucoup d'humour, que si le Christ Rédempteur du Corcovado a les mains et bras écartés dans l'attitude que chacun connaît, c'est qu'il attend en fait, que les Cariocas se mettent au travail pour pouvoir les applaudir... petites rivalités entre villes... comme entre Paris et Marseille !
Que représente le drapeau brésilien ?
On a coutume de dire que les deux couleurs prédominantes vert et jaune rendent hommage aux richesses du territoire : le Vert pour la forêt équatoriale, et l'Or pour le sous-sol et ses précieux minéraux. C'est en partie vrai ! Le premier drapeau du Brésil, en tant que nation autonome, est le drapeau impérial du Brésil datant de 1812, dessiné par le Français Jean-Baptiste Debret. Il avait été commandé par Dom PedroI, qui avait insisté sur l'importance des couleurs des deux maisons royales : le vert pour la Maison Royale portugaise des Bragance, la sienne, et le jaune pour la Maison Royale des Habsbourg, celle de la Princesse Léopoldina. Les deux couleurs associées donnent le drapeau le plus original au monde.
La deuxième originalité du drapeau vient du fait qu'il représente les figures de base de la géométrie: le losange, le cercle et le rectangle. Le globe bleu central contenu dans un losange jaune, symbolise le ciel des tropiques, avec la Croix du Sud, symbole fort du christianisme. Inspirées par le drapeau américain, 26 étoiles figurent sous la bande blanche et au-dessus une 27 ème : chaque étoile correspond respectivement à chacun des 26 états fédéraux des 5 grandes régions, plus le district de Brasilia. Leur disposition correspond à l'aspect réel du ciel le 15 novembre 1889, à 8h30 (instant précis de la proclamation de la République). Une véritable leçon d'astronomie ! La devise ORDO e PROGRESO inscrite dans la bannière blanche est inspirée de la maxime positiviste du philosophe sociologue français Auguste Comte adoptée par le gouvernement provisoire du Maréchal Déodoro de Fonseca et de ses ministres (dont le francophone et francophile Benjamin Constant), tous adeptes du positivisme. Or, la devise complète était "l'amour pour principe, l'ordre pour base, le progrès pour but"!
Annie Ardaens