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Le Camdoblé

C'est une des religions afro-brésiliennes pratiquées au Brésil. Mélange subtil de catholicisme, de rites indigènes et de croyances africaines, (résultant de l'inventivité des missionnaires catholiques pour les convertir plus facilement), elle consiste en un culte de divinités "orixas", associées à un élémént naturel ( eau, forêt, éclair...) et à un saint. Oxala , le dieu de la créativité, c'est Jésus Christ .Oxossi, le dieu de la chasse et des animaux est associé à Saint Sébastien. Les cariocas au réveillon de la Saint Sylvestre  célèbrent Yemanga, la déesse de l'eau . La tradition est d' entrer dans la mer, tous habillés de blanc, de sauter sept vaguelettes et de lancer une offrande en faisant un voeu. Si l'offrande coule, cela signifie que Yemanga a accepté votre offrande et l'année sera prospère. Il ne faut pas confondre le candomblé avec le Macumba ( culte relaté dans le film Orfeu Negro), ni avec le le Vaudou Haîtien.

A chacun son bracelet brésilien ! A chacun son rêve !

Emblématiques du Brésil, les fitas de Bonfim, ces petits bracelets aux couleurs variées, sont en réalité originaires du Salvador. Ils avaient une signification religieuse. Apparues au début du 19e à Salvador, les bandelettes de tissu- d'abord faites en soie puis en coton- mesuraient 47 cms, correspondant à la longueur du bras droit de la statue de Jésus-Christ entreposée dans l'Eglise de Nosso Senhor do Bonfim ( le seigneur des bonnes fins = des miracles ) à Salvador. Dans les années 60, ils deviennent l'accessoire de mode des hippies, mais une forme de spiritualité y reste liée: le rituel est d'attacher la fita de trois noeuds, et de faire un voeu pour chacun d'entre eux. Lorsque le bracelet porte bonheur se rompra naturellement, les voeux se réaliseront. Il est aujourd'hui un symbole culturel du Brésil, chacune de ses couleurs est associée à une signification, et à une Orixa (divinité du Camdoblé).

bleu = amour- Lémanja déesse de la Mer

blanc = paix - Oxala, dieu de la création

jaune = succès Oxum, déesse de la beauté

vert = santé Oxossi, dieu des animaux et de la nourriture

rouge = passion Exu, le dieu des chemins

violet = spiritualité Nana Buruku, la femme d'Oxala

orange = bonheur Inhasa, déesse du vent et du feu

Connaissez-vous l'existence du "petit Saint Tropez brésilien" ?

A 170 kms, à l'Est de Rio, Buzios, un petit port de pêche isolé et bucolique, accueillit en 1964 les amours de la célèbrissime Brigitte Bardot et de son fiancé brésilien Bob Zagury. Cet endroit paisible aux petites criques abritées devint non seulement la cible des paparazzi du monde entier venus traquer la star en bikini mais aussi la destination rêvée de la jet-set. Sur le front de mer, sur l'élégante promenade qui porte le nom- de "ola Bardot"- se dresse une statue en bronze à l'effigie de l'actrice adulée. D'aucuns se souviendront sans doute de la chanson dédiée à notre BB nationale " Brigitte Bardot, Bardot" créée par Jorge Veiga  et reprise par Dario Moreno, à qui l'on doit également le titre "Si tu vas à Rio".

Avez-vous remarqué  cette statue d'un homme assis sur un banc sur le bord de mer de Copacabana ?

Il s'agit du grand poète brésilien Carlos Drummond de Andrade (1902-1987), auteur de "Contes d'apprenti", à qui l'on doit cette maxime pleine de bon sens :" être heureux sans raison particulière est la forme la plus authentique de bonheur". A méditer ! La liste des écrivains brésiliens très célèbres est longue...retenons Joaquim Machado de Assis , fondateur de l'Académie brésilienne des lettres , Jorge Amado, écrivain et communiste convaincu, Mario de Andrade et son célèbre héros picaresque Macounaima , sans oublier Paolo Coelho. Il faut citer aussi le nom de ceux qui ont consacré leur oeuvre au Brésil: Stefan SWEIG, écrivain juif viennois, réfugié à Rio. Claude Levis Strauss pour ses travaux d'ethnologie intitulés " Tristes Tropiques".

Si l'on vous dit : Fluminense,  flamengo ? 

C'est de "futebol" dont il est question, à l'origine, un sport importé par les britanniques et pratiqué par une élite. Considéré comme le sport le plus populaire au Brésil, il est plus qu'ailleurs encore synonyme de promotion sociale, c'est même une quasi religion ! Les plus grands noms du football sont brésiliens : le roi Pelé, Zico, Socrates, Romario, Ronaldo. A Rio, le Flamengo, équipe des secteurs ouvriers et populaires est le principal rival du Fluminense, club aristocratique, où les joueurs noirs étaient interdits jusque dans les années 30. En 1924, le joueur Carlos Alberto se blanchit le visage de poudre de riz pour être intégré au Fluminense.

Qu'est-ce que la Capoeira ?

La capoeira est à la fois une danse acrobatique et un art martial, héritage afro brésilien, créé par les esclaves noirs. Ce jeu de  danse-combat  faite d'esquives, en apparence inoffensif (aucun coup n'est porté ) exprimerait une forme de rebellion contre la société esclavagiste : tout entraînement au combat était strictement interdit par les colons. Ainsi, quand les maîtres approchaient, cette lutte traditionnelle donnait l'apparence d'un jeu d'agilité, d'une danse à deux au centre d'une "roda" , un cercle formé de musiciens qui chantent des chansons spécifiques, sur le rythme saccadé  du BIRIMBAU ( guimbarde en portugais). Cet instrument typiquement africain  ressemble à un arc musical à une corde , il est formé d'un bâton en bois ( du Pau Brasil solide mais souple), d'un fil tendu entre ses extrémités, d'une calebasse au bas du bâton. Le pas de base est la "ginga" qui pourrait ressembler à un kata d'art martial dansé: elle permet aux deux capoieristes de se faire face de façon neutre , d'anticiper ou de préparer une esquive. Après l'abolition de l'esclavage, la capoeira est encore perçue comme subversive et dangereuse par les autorités. En 1890, un décret punit de délit ceux qui pratiquent la capoeira.

Annie Ardaens

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