Retenez bien son nom parce qu’il y a de fortes chances que vous en entendiez parler dans les mois à venir. Sacha Velly, puisque c’est de lui dont il s’agit, dix-sept printemps au compteur, a une nouvelle fois fait la démonstration de son potentiel en s’adjugeant le 1 500 m nage libre (15’10’’79) de l’étape marseillaise du FFN Golden Tour-Camille Muffat (samedi 5 mars). Alors bien sûr il ne s’agit que d’une « compétition de travail ». On notera également que Marc-Antoine Olivier, médaillé olympique de bronze sur le 10 km des Jeux de Rio en 2016, et David Aubry, médaillé de bronze du 800 m nage libre aux Mondiaux 2019 de Yeosu, n’étaient pas des réjouissances phocéennes, mais quand même, le jeune Velly a pris la mesure de l’expérimenté Damien Joly, finaliste olympique à Rio en 2016, et du prometteur Jules Wallart. Dans un mois, à Limoges (5-10 avril), le protégé de Philippe Lucas tentera de confirmer son nouveau statut en conservant les titres de champion de France des 800 et 1 500 m nage glanés en décembre dernier à Montpellier.
Que retiens-tu de cette finale ?
Hier (premier jour du FFN Golden Tour-Camille Muffat à Marseille), j’étais vraiment dans le dur. Pas de sensations. Ça ne répondait pas. Du coup, ce soir (samedi 5 mars) j’ai décidé de partir fort pour bien me mettre dedans. Le chrono est plutôt intéressant (15’10’’79) sachant que je ne suis évidemment pas au top de ma forme. Et puis, Marseille, ce n’est pas un objectif. Tous les nageurs français sont focalisés sur les championnats de France de Limoges (5-10 avril).
Philippe Lucas en compagnie de Sacha Velly lors de l'étape marseillaise du FFN Golden Tour-Camille Muffat (Photo : KMSP/Stéphane Kempinaire).
L’idée, c’était quand même de marquer les esprits ?
Oui, voilà, je tenais à montrer à mes adversaires que je suis bien là et que je vais défendre mes titres de Montpellier (sur 800 et 1 500 m nage libre, décembre 2021). Bon, ce soir, il manquait David (Aubry) et Marco (Marc-Antoine Olivier), mais ça montre malgré tout que je suis là et ça promet pour Limoges. D’ici là, il va falloir faire attention à tous les petits détails qui permettent de signer une grosse performance : l’alimentation, le sommeil, la récupération… J’ai un mois devant moi. Je pense que je peux encore progresser et nager plus vite.
« Nager plus vite », ça signifie quoi ?
Passer sous les 15 minutes ! Je pense que je vais avoir du mal à accrocher les 14’55, mais j’ai vraiment à cœur de casser la barrière mythique des 15 minutes. A ce stade de ma progression et à mon âge (17 ans), ce serait un signe fort. Il n’y en a pas beaucoup qui l’ont fait.
A Marseille, Adrien Cadot