Première course de ces championnats de France, le 100 m papillon dames a offert le premier ticket pour les Mondiaux de Gwangju à Marie Wattel. La spécialiste de l’épreuve a réalisé le meilleur temps des séries (57’’81) et espère accélérer encore ce soir en finale, en nageant avec moins de pression.
Était-ce compliqué de se mettre dans le rythme alors que tu as disputé la première course de ces championnats ?
C’était assez difficile. Je me suis réveillée à 6h ce matin. Ce n’est jamais évident de se dire qu’on doit nager les séries comme une finale. D’autant que c’est la première course de ces championnats et que j’étais assez stressée. On vient de me communiquer mon temps de passage (26’’59). Je suis certainement partie trop vite. Je comprends mieux pourquoi le deuxième 50 mètres a autant piqué. Je vais essayer de faire une course un peu différente ce soir et on verra bien.
Est-ce malgré tout bénéfique de disputer le 100 m papillon dès le premier jour, comme c’est le cas lors des compétitions internationales ?
On n’a pas le choix, aux Mondiaux et aux JO, le 100 m papillon est la première course du programme. Ce n’est pas quelque chose qui m’avantage parce que, comme beaucoup de nageurs, j’aime bien disputer une autre course pour me mettre dedans. Mais il faut le travailler et je trouve ça bien qu’ils nous demandent de nager vite dès le matin. Aux Mondiaux et aux JO, il faudra réussir une course comme ça pour entrer en demi-finale ou en finale.
Dans quel état d’esprit es-tu après ces séries ?
Je suis vraiment très satisfaite et je me sens plus légère. Mon seul objectif important de ces championnats était d’aller chercher 57’’ le matin au 100 m papillon. J’ai réussi (57’’81) et je suis satisfaite. Maintenant, il y aura davantage de plaisir pour les prochaines courses. Je suis aussi rassurée parce que j’avais des doutes par rapport à mon état de forme et ça confirme que je suis à mon meilleur niveau.
Photo: KMSP/Stéphane Kempinaire
L’année dernière tu avais beaucoup travaillé en Angleterre et tu avais été assez fatiguée. Comment cela s’est passé cette année ?
On a changé un peu la méthode d’entraînement. J’ai fait un peu moins d’intensité mais davantage de volume. Je ne savais pas trop si ça allait fonctionner mais je me sens plus en forme que l’année dernière. Aux championnats de France de Saint-Raphaël en 2018, j’étais déjà cramée et ça avait été compliqué jusqu’à Glasgow. Je vais être en vacances pendant une semaine après ces championnats et je serai d’attaque pour débuter ma préparation pour les Mondiaux.
Échanges-tu régulièrement avec ton entraîneur britannique ?
Mon entraîneur est actuellement aux championnats d’Angleterre. Il est malgré tout très présent pour moi en m’envoyant beaucoup de messages. Quand je suis en France, il y a également Denis Auguin qui s’occupe de moi et qui est mon référent. Je n’ai pas besoin de grand-chose mais c’est toujours agréable d’entendre deux ou trois mots d’un coach avant une course.
Recueilli à Rennes par J. C.